Située en bord de Garonne, dans l’agglomération bordelaise, la ville de Floirac a signé, lundi 26 juin, une convention de renouvellement urbain avec plusieurs partenaires, dont l’Anru. Il s’agit de la plus grosse opération engagée dans l’agglomération bordelaise : 117 millions d’euros sont annoncés pour une soixantaine d’actions sur le bas Floirac. Au total et d’ici à 2012, 542 logements seront démolis et 1 150 construits sur trois sites : les étangs, Black Clawson, ainsi que la cité Libération, appelée à une profonde transformation. « Nous ressentons cet acte officiel comme le point de départ d’un énorme travail de recomposition urbaine, sur lequel nos équipes s’activent depuis dix ans maintenant », explique Conchita Lacuey, député maire et présidente en exercice du groupement d’intérêt public (GIP) du grand projet des villes des Hauts-de-Garonne.
D’abord des constructions. Sur le site des étangs, l’Habitation économique procédera, d’ici à la fin de l’année, à la démolition de dix logements et lancera la construction de 16 appartements sociaux, tandis qu’Aquitanis – le bailleur propriétaire à Libération – engagera, l’an prochain, la construction de 34 logements. Propriétaire du terrain « Black Clawson », la SA Bordelaise Clairsienne y annonce un programme de 58 000 m2 de Shon, soit 600 logements. Le tiers a déjà été attribué à Aquitanis, l’autre tiers sera cédé à divers investisseurs dans un objectif de mixité (locatif, accession sociale). L’architecte Michel Pétuaud-Létang sera chargé des constructions pilotées par Clairsienne et supervisera les autres. Sur cette zone sera aménagé un mail de 220 m de long.
C’est à la mi 2008 qu’Aquitanis lancera la première phase de démolition de la cité Libération, avec 211 logements concernés ; tandis qu’une deuxième phase (321 unités) est annoncée en 2010. Le bailleur est aussi devenu propriétaire du centre commercial La Gravette, qu’il rénovera en plusieurs étapes. Aquitanis a cédé 6 000 m2 de Shon sur la cité Libération à la Foncière qui interviendra également, en 2008, sur la zone des étangs (16 logements).
Equipements publics. Plusieurs équipements publics figurent au programme. Une Maison des savoirs partagés (3 millions d’euros de travaux HT), vient d’être livrée. Les appels d’offres sont en cours pour la réhabilitation de l’école Pierre et Marie-Curie, un investissement de 2,9 millions (architecte Frédéric Laffite), tandis que les travaux de la nouvelle salle polyvalente devraient démarrer au mois de janvier pour 3,2 millions (architecte Métaphore).
Le conseil général planche, de son côté, sur les études de programmation du nouveau collège Yves- Dumanoir (10 millions) dont on connaîtra l’architecte à l’automne.
Pour l’ensemble de ce programme, la Ville s’est appuyée sur le GIP d’abord, pour les négociations ; sur Dominique Petermüller et l’Agence Panerai, comme assistant maître d’ouvrage ; tandis que les Bordelais Fagart (architecte et urbaniste) et Gastel (paysagiste), assistés de Periole (concepteur lumière) ont produit une charte esthétique et de mobilier urbain « pour une cohérence globale de tous les aménagements de l’espace public », explique Denis Rouillon, chef de projet à la Ville.
Financements. C’est la Caisse des dépôts qui apporte aux bailleurs sociaux les 64 millions de prêt nécessaires à la construction de logements. La Ville (4,4 millions), la CUB (4,5 millions), le conseil général (2 millions) et le conseil régional (1,3 million) apportent la contrepartie locale à l’engagement de l’Anru (36 millions).
Dans son propos, le préfet de région, qui n’est autre que l’ancien directeur interministériel à la ville (DIV), a plaidé pour un plus fort engagement régional dans ces opérations de renouvellement urbain, qui figureront en bonne place dans les contrats de projets Etat-région.
