La consultation des entreprises pour la construction du nouvel hôtel des services du conseil général de la Gironde - un investissement de 27 millions d'euros - sera lancée à la fin de l'année. Les services du conseil général ainsi que l'architecte mettent une touche finale à l'avant-projet détaillé. Il est l'oeuvre de l'architecte Alain Rodriguez (agence Artotec), associé à l'architecte Philippe Pascal (Art Ur), aux bureaux d'études ATCE et Cetab, et à Sophie Brindel, assistante HQE.
Le bâtiment s'articule autour d'une rue intérieure paysagère sous verrière qui structure les plateaux. Le projet adopte la démarche Haute Qualité environnementale en privilégiant le confort et les économies d'énergie. Il propose une façade ouest aérienne reposant sur pylônes, tandis que le bâtiment et le parvis - côté dalle - seront traités avec simplicité en béton poli.
Réunir 2 000 agents au même endroit
« Il nous faut réunir les deux tiers des personnels dispersés dans divers bâtiments loués, soit 2 000 agents. L'extension se place dans une continuité physique avec nos locaux actuels, cours du Maréchal-Juin », explique Alain Renard, vice-président délégué au personnel et à l'hébergement des services. Un argument économique complète le propos : réorienter les loyers vers un investissement en propre. Le bâtiment, situé dans le quartier Mériadeck, s'implantera sur un terrain de 3 150m2, avec 20 000 m2 de surface utile. « Même si quelques questions techniques subsistent, le nouvel immeuble sera livré fin 2006. Quant à la jonction avec le bâtiment récent, implanté cours du Maréchal-Juin, elle nécessite une déconstruction partielle sur 150 m2 qui demande huit mois de plus », évalue Jacky Elineau, directeur général adjoint chargé des services techniques.
Parallèlement, la construction des collèges s'accélère en périphérie de l'agglomération et vers le bassin d'Arcachon. Le conseil général a acté une programmation jamais atteinte (80 millions d'euros sur deux ans) pour la construction de sept collèges qui portera à 103 le nombre d'établissements en 2006. « En matière de construction publique, nous recherchons l'efficacité économique et technique », explique Alain Renard. De fait, les modes opératoires sont en cohérence avec l'importance des chantiers. Les entreprises locales sont sollicitées (lots séparés) pour les chantiers de proximité.
Un maître d'ouvrage pragmatique
Pour les plus grosses opérations, un gros lot clos couvert est suivi de huit à dix lots techniques (second oeuvre, thermique, électricité...).
Parfois des exigences de délai conduisent à désigner une entreprise générale, comme pour les collèges de Marcheprime et Saint-Jean-d'Illac. « On y gagne trois mois », estime Jacky Elineau.
La réduction des délais de réalisation fait écho à la mise en oeuvre de partenariat public privé, dont l'avantage essentiel est de réaliser plus d'investissements que prévu. « Nous ne sommes pas dogmatiques. Nous n'écartons pas cette solution pour peu que des propositions pertinentes soient faites en fonction de la nature de l'opération, mais elles supposent un respect absolu du cahier de charges », dit Alain Renard.
« Un collège n'est pas un établissement standard. Sa construction nécessite un dialogue direct avec la communauté éducative », confirme Alain Marois, vice président chargé des collèges. Des expérimentations sont toutefois possibles.
DESSIN :
Le collège de Carbon Blanc, qui pourra accueillir 600 élèves, sera construit selon la démarche HQE. L'équipe de maîtrise d'oeuvre est conduite par les architectes d'HPL associés au bureau d'études Thalès. Appels d'offres au premier semestre 2005. Coût des travaux : 7,8 millions HT.
MAQUETTE :
Le futur hôtel des services du conseil général de Gironde. Le projet, qui représente un investissement de 27 millions d'euros, adopte également la démarche HQE. Appels d'offres en fin d'année.
