Le ministre de l'Equipement et des Transports Gilles de Robien a jugé prioritaire le désenclavement routier du Tarn, réclamé depuis longtemps par les habitants du sud du département.
Dans une lettre ouverte au ministre, publiée dans la presse locale, l'association pour le désenclavement du sud du Tarn "les Routes de l'Avenir" dénonce les "dommages économiques et humains irréparables" causés selon elle par l'enclavement routier du département.
"Trois décennies de mauvais choix en matière d'aménagement du territoire ont laissé de côté le deuxième bassin industriel de Midi-Pyrénées", poursuit l'association. "Nous payons aujourd'hui ces errances".
Face à cet appel, M. de Robien a déclaré matin sur Sud Radio que "la priorité effectivement c'est le désenclavement du bassin de Castres-Mazamet".
"Il faut mettre au point le projet d'ensemble. Il ne faut plus simplement raisonner par petits bouts", a déclaré le ministre. "Pour objectif, a-t-il ajouté, il faut se fixer d'obtenir la déclaration d'utilité publique de Verfeil (à une trentaine de kilomètres de Toulouse, ndlr) jusqu'à Castres-Mazamet d'ici 2006.".
"Actuellement on attend un audit qui vient du Conseil général des Ponts (CGPC). A la suite de l'audit recensant toutes les infrastructures, on aura un débat au parlement qui nous donnera non seulement les infrastructures prioritaires, mais aussi les moyens de les financer et par conséquent, à l'issue de ce débat, on y verra plus clair sur les délais", a précisé Gilles de Robien.
Depuis plusieurs années, les Tarnais réclament notamment l'aménagement d'une voie rapide entre Castres et Toulouse, ainsi qu'une ouverture vers la Méditerranée.