C'était l'histoire d'une petite allée du bois de Boulogne qui devait jouxter le futur musée de la Fondation Louis Vuitton dans le bois de Boulogne. Surplombée ou empiétée par le musée dessiné par Frank Gehry, cette allée, l'allée Alphand, était-elle une voie publique ? Cette simple question a failli faire tourner court le projet. Car l'histoire de cette allée est vite devenue une histoire de permis de construire attribué selon un POS révisé par la suite et donc invalidant le permis de construire précédemment accordé... Une histoire un peu bête mais qui a poussé les députés à introduire un cavalier législatif (voir notre article) pour faire passer en force le projet face à un jugement du tribunal administratif de Paris qui avait logiquement arrêté les travaux. Trois mois après, cette histoire a donc trouvé une première conclusion jeudi 14 avril. Saisie par la mairie de Paris en référé, la Cour administrative d'appel de Paris a en effet prononcé le sursis à exécution du jugement du Tribunal administratif de Paris du 20 janvier 2011 qui avait annulé le permis de construire.
La Cour a estimé contrairement au Tribunal administratif que l'allée Alphand qui borde la construction ne pouvait pas être qualifiée de "voie publique". Par ailleurs elle a estimé qu'aucun des autres moyens soulevés par la Coordination de sauvegarde du bois de Boulogne, qui avait attaqué le permis, n'était de nature à faire regarder le permis de construire comme irrégulier.
En attendant que le jugement en appel sur le permis de construire soit examiné, les travaux peuvent donc reprendre. Jusqu'à la prochaine fois ?