Financement du Lyon-Turin : les collectivités locales traînent toujours les pieds

L’Etat et les collectivités locales ont jusqu’au 31 janvier pour boucler le financement des études APD des voies d’accès au tunnel transfrontalier. Sur les 220 millions d’euros à réunir, 40 millions d’euros restent à trouver, faute de quoi la participation européenne de 90 millions d’euros s’envolera.

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Carte des contournements ferroviaires et acce?s alpins en Auvergne-Rho?ne-Alpes
Les contournements ferroviaires et acce?s alpins en Auvergne-Rho?ne-Alpes.

Le flou règne toujours sur le financement des études APD des voies d’accès françaises au tunnel Lyon-Turin et au contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL). D’un montant de 220 millions, ces études pourraient bénéficier de 90 millions d’euros de fonds européens à condition que l’Etat et les 11 collectivités locales associées s’accordent d’ici le 31 janvier sur le reste du financement. Et, à quelques jours de la date butoir, ce n’est pas encore gagné.

L’Etat s’est engagé sur une prise en charge de 64,7 millions d’euros et les collectivités locales à hauteur de 25 millions d’euros. Manque encore 40 millions d’euros pour boucler le tour de table. Si l’Etat a d’ores et déjà annoncé qu’il pourrait augmenter sa participation, les collectivités locales freinent des quatre fers pour mettre au pot.

Outre la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a fléché 13 millions d’euros pour financer ces études, le département de Savoie s’est engagé à hauteur de 3 millions d’euros et la métropole de Lyon mettra 5 millions d’euros sur la table… sous conditions. « La métropole n’est pas compétente en matière de transports mais nous sommes prêts à participer au financement de cette étude qui englobe le CFAL Nord qui reste l’enjeu prioritaire pour nous », a rappelé Bruno Bernard, son président à l’occasion de ses vœux à la presse le vendredi 26 janvier. Et le président d’ajouter qu’il mettait deux conditions à cette participation métropolitaine : « d’une part que le volet mobilité du CPER englobe la mise à quatre voies Saint-Fons - Grenay et que la région participe au financement du CFAL Nord ».

Trois départements, ceux de l’Ain, de l’Isère et de la Haute-Savoie, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas au financement de ces études. La collectivité iséroise tient depuis 2006 la même position : elle aménagera les voies routières de rétablissement relevant de sa compétence. Sur le reste, elle renvoie l’Etat à ses responsabilités. Du côté de la Haute-Savoie, les élus enjoignent l’Etat à piocher dans les caisses de l’établissement public Fonds pour le développement d’une politique intermodale des transports dans le massif alpin (FDPITMA) pour financer le reste à charge. Fonds qui sert à renflouer les caisses de la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF), concessionnaire de l’autoroute de la Maurienne ! Depuis 2012, une convention tripartite permet le refinancement de la SFTRF par Autoroutes et Tunnels du Mont-Blanc (ATMB) via le FDPITMA.

A trop tergiverser, la France risque de se retrouver avec une liaison ferroviaire transfrontalière mal reliée au réseau ferré français.

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