2010 s'annonce également en décroissance : la FFB table sur un retrait de 3,1% de l'activité et la perte de 30.000 emplois. Malgré tous les espoirs mis dans l'éco prêt à taux zéro, l'entretien ne progresserait que de 0,5%, le recul du neuf restant limité à 7,2%. Et l'an prochain encore, les entreprises ne réussiraient pas à préserver leurs emplois permanents (- 25 000 hors intérim, comme en 2009).
Plus que la croissance, ce sont les mesures de soutien prises en faveur du secteur qui lui permettront de limiter la casse. Didier Ridoret cite dans l'ordre la relance de la construction sociale : selon la FFB, les mises en chantier de logements sociaux devraient monter de 68.000 en 2008 à 77.000 en 2009 et 86. 000 en 2010 ; le dispositif Scellier et se félicite au passage qu'il n'ait pas été modifié en 2010 ; le remboursement anticipé du FCTVA, qui a permis de générer un surplus d'engagement d'investissement de 19,2 milliards, dont 9,2 milliards pour le bâtiment. Il se félicite de la reconduction du dispositif en 2010 et de la prise en compte des ordres de service émis pour apprécier le niveau des engagements réels des collectivités ; la mobilisation des organismes financiers liés à la profession (Caisses de congés, pro BTP, SMABTP...) ; la montée en régime du Grenelle de l'environnement. Avec un bémol, toutefois : « encore faut-il que la demande émerge et que l'offre réponde aux attentes des donneurs d'ordre ».
Deux inquiétudes, toutefois, le recul des prix qui dépasse celui des coûts, « surtout en secteur neuf » et la dégradation des entreprises, qui encaissent la réforme des délais de paiement, et qui va peser sur les dépôts de bilan et l'emploi....sans oublier, bien-sûr, le succès de l'auto-entrepreneur, bête noire des professionnels.
