L’État a fait appel vendredi 4 mai du jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise du 6 mars qui avait annulé l'arrêté préfectoral du 21 septembre 2016 créant la zone d'aménagement concerté (ZAC) du triangle de Gonesse, portée par l'établissement public Grand Paris Aménagement. La justice avait donné raison aux détracteurs de ce projet, un mégacomplexe de commerces et de loisirs au nord de Paris, décrié pour son "gigantisme" et "l'artificialisation" de terres agricoles.
Grand Paris Aménagement a aussi fait appel, selon le directeur général d'Europacity, Benoît Chang, sur Twitter. "Cet aménagement du Triangle de Gonesse est une chance pour ce territoire et c'est le sens de l'appel de l’État et de GPA", déclare-t-il dans un communiqué.
Immochan, filiale du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda pilotent ce projet de 80 hectares à 3,1 milliards d'euros qui, s'il se concrétisait, serait le plus grand investissement privé en France depuis la construction de Disneyland Paris en 1992.
Alors qu'ils ont toujours lié le projet à la présence d'une gare du Grand Paris Express desservant le triangle de Gonesse - gage d'un accès au site respectueux de l'environnement - le gouvernement a décidé d'en reporter la construction de trois ans, à 2027.