Pour Euroméditerranée, l’acte II est bel et bien engagé. Le 2 décembre, les administrateurs de l’établissement public en charge de la requalification d’une partie du centre et des quartiers portuaires de Marseille ont validé le tour de table permettant de lancer l’extension du périmètre initial de l’opération d’intérêt national. L’Etat a finalement accepté de prendre à sa charge près du tiers de l’enveloppe prévue pour aménager 170 hectares supplémentaires au nord du territoire (310 ha) remodelé grâce à la première phase du programme. Si la clé de répartition des investissements est identique à celle des deux précédents protocoles financiers (1995-2005 et 2006-2012), le volume total des budgets mobilisés par les institutions est cependant revu à la baisse.
850 millions d’euros d’investissements
Le montant des subventions publiques plafonne, en effet, à 120 millions d’euros sur 20 ans (33,3 %, apportés par l’Etat, 21,4 % par la ville de Marseille et 15,1 % par chacun des autres partenaires : région Paca, département des Bouches-du-Rhône et communauté urbaine), alors que pour la seule période 2006-2012, l’Etat et les collectivités ont prévu d’injecter 132,6 millions dans l’opération. A noter cependant que le protocole qui vient d’être validé ne tient pas compte des travaux d’infrastructures réalisés « hors bilan » par les différents partenaires.
D’ici à 2030, la municipalité et les autres collectivités interviendront en maîtrise d’ouvrage directe pour construire ouvrages d’art, voies nouvelles et équipements pour un montant total de 400 millions d’euros. Au bout du compte, l’investissement public et privé devrait approcher les 850 millions, soit un euro d’investissement public pour sept euros d’investissement privé. Le protocole fixe également un phasage des chantiers. A l’horizon 2020, il prévoit ainsi un engagement de 324 millions d’euros pour achever les derniers projets d’Euromed 1 (ZAC Saint-Charles, Cité de la Méditerranée…) et pour lancer les premiers aménagements (70 ha) d’Euromed 2. Selon le plan-masse élaboré par François Leclercq (1), cette phase se traduira à partir de 2013 par la création de deux (ou trois) ZAC (700 000 m2 de shon au total) destinées à redynamiser les secteurs Bougainville, Capitaine-Gèze et Cap-Pinède. Ces trois territoires stratégiques sont appelés à accueillir des logements, des espaces verts, un nouveau pôle d’échanges multimodal lié au prolongement du métro et de grands équipements publics, tertiaires et commerciaux.
