Il y a pourtant urgence. Cette concession de vingt ans s'achève au 31 décembre. Cette décision pourrait être purement administrative si elle ne s'accompagnait d'un projet urbain de densification de la ZAC. Les marges de manœuvre d'Euralille deviennent de plus en plus étroites : sur les 679 000 m² de Shon autorisés sur la ZAC du centre international d'affaires des gares, dite Euralille 1, moins de 20 000 m² restent à commercialiser. La SEM dispose certes d'espaces connexes à aménager, comme Euralille 2 au sud du Palais des Congrès, ou la Porte de Valenciennes, une zone en pleine rénovation urbaine. Mais l'occasion est belle de donner un nouveau souffle au cœur du réacteur, ce triangle des gares Flandres et Europe imaginé par Rem Khoolhaas.
Une étude urbaine, menée par Isabelle Menu (agence Saison-Menu) permet d'identifier un minimum de 100000 m² de Shon supplémentaires. Associée au paysagiste Bruno Tanant, Iosis, Egis et RFR Eléments, elle présente des pistes pour répondre à deux enjeux apparemment contradictoires : renforcer l'offre tertiaire et accroître le pouvoir d'attraction du centre d'affaires tout en redonnant une intensité, un cœur à ce quartier. Bref, densifier et humaniser, la définition donnée à Lille de l'intensité urbaine.
Les clés de la densification d'Euralille sont donc dans les mains des conseillers communautaires. En décalant le débat d'un mois, Martine Aubry, présidente de Lille métropole, offre du temps et une séance complète à ce projet.