Power Road : Eurovia passe la seconde

Présenté il y a quatre ans, le revêtement producteur d’énergie thermique arrive aujourd'hui à maturité. La filiale du groupe Vinci s’engage désormais auprès de ses clients sur la base de leurs besoins énergétiques.

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A Fleury-sur-Orne (14), 61 logements sont alimentés depuis 2 ans.

« En France, environ 150 projets sont actuellement à l’étude. 85 % concernent le chauffage des bâtiments avoisinant la chaussée équipée et/ou le déneigement de cette dernière. 15 % portent sur le seul déneigement de l’infrastructure », détaille Pierre Monlucq, directeur marketing stratégique d’Eurovia. Des chiffres qui témoignent d’un certain attrait pour la solution Power Road sur le marché hexagonal.

Une solution éprouvée

Née en 2013 d’une innovation baptisée Novatherm, la solution a été dévoilée sous son nom actuel en 2017, lors du salon des maires et des collectivités locales, armée d’une nouvelle fonction : le chauffage des équipements avoisinants. Une nouvelle corde à son arc permise par la captation des rayonnements solaires associés au stockage par géothermie.

C’est dans ce même cadre de la porte de Versailles que Eurovia a voulu démontrer aux élus locaux que leur solution était désormais éprouvée. Car ces trois dernières années les références se sont accumulées à Saint-Arnoux (60) pour alimenter un bâtiment de Vinci Autoroutes, à Fleury-sur-Orne (14) où 61 logements sont alimentés depuis 2 ans… Une série de retour d’expériences qui permet aujourd’hui à Eurovia d’avancer les rapports suivants : 1 m² de power road peut chauffer jusqu'à 4 m² de bâtiment en rénovation et 8 m² en neuf.

Un engagement synonyme de perspectives

Plus important encore dans l’optique d’un déploiement à plus grande échelle de Power Road, l’accumulation des données permet aujourd’hui à Eurovia de s’engager fermement auprès de ses clients sur des résultats. « Nous le faisons depuis la mi-2021. En fonction des besoins énergétiques exprimés, nous savons désormais dimensionner notre offre pour y répondre à coup sûr », assure Pierre Montlucq.

Avec six chantiers fermes à date pour l’année 2022, l’homme commence à voir émerger une dynamique. « Nous n’avons pas de business plan arrêté pour cette solution, mais je pense que l’on peut légitimement espérer conduire de 20 à 30 chantiers chaque année, d’ici 2 à 3 ans ». 

Alors que les études portent en moyenne sur des projets d'environ 500 000 euros, hors subvention, la progression aurait le mérite d’offrir une place à Power Road dans le portefeuille des produits Eurovia. En outre, l'entreprise spécialisée dans les infrastructures de mobilité contribuerait à l'atteinte des objectifs de décarbonation du bâtiment que va encore accentuer la RE 2020 à compter du 1er janvier prochain. 

Bâtiment et infrastructure : une coordination nécessaire

Mais pour réellement prendre son envol, la solution doit encore lever un frein culturel puisqu’une intégration réussie suppose d’anticiper et de coordonner les agendas des infrastructures et du bâtiment bien en amont du projet. Un effort organisationnel qui ne devrait pas rebuter les acteurs soucieux d’optimiser l’exploitation de leurs équipements sur le temps long, notamment les bailleurs sociaux qui pourraient mettre à profit leurs parkings pour chauffer les logements de leurs locataires.

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