En 2013, les petites entreprises du bâtiment se sont battues pour leurs marges

Une étude de KPMG, réalisée auprès de plus de 3000 entreprises du bâtiment de moins de cinquante salariés, confirme que l'année 2013 a été marquée par un ralentissement du marché sur presque tous les segments d'activité.

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Après une embellie en 2011, les marchés du bâtiment ont enchaîné avec deux années de baisse.

"Pour la première fois depuis de nombreuses années, l'édition des Moyennes professionnelles du bâtiment montre une décroissance du secteur." C'est le commentaire du cabinet KPMG à propos des résultats de sa vingt-et-unième édition de cette étude, qui indique de quelle manière évoluent l'activité et les marges des entreprises du secteur. En l'occurrence, KPMG s'est penché sur un échantillon de 3156 entreprises de moins de cinquante salariés.

En 2013, KPMG enregistre une chute d'activité de 1,45% dans la menuiserie/serrurerie, de 1,18% dans le gros oeuvre et de 1,02% dans la couverture-plomberie/sanitaire-électricité. Le seul segment d'activité à timidement émerger est celui de l'aménagement/finitions (+0,61% en 2013).

Les marges de la couverture-plomberie-chauffage mises à mal

Dans ce contexte, les entreprises sondées par KPMG ont réussi à tenir leurs coûts, et ce faisant à maintenir le niveau de marge qui était le leur. Ainsi, le taux de résultat net, pour les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés, s'est maintenu entre 1,5 et 2,2 %. Pour les entités fiscalisées à l'impôt sur le revenu, il s'est situé entre 9 et 15% selon les secteurs d'activités. Il est à noter que, de tous les marchés, c'est celui de la couverture-plomberie/sanitaire-électricité qui a perdu le plus de marge depuis le début de la crise, en 2009 : plus de deux points en moins. "La stabilité des prix de certains matériaux (acier, dérivés pétroliers, agrégats, etc.) ainsi que la gestion des matériaux sur les chantiers" ont favorisé le maintien des marges, note par ailleurs KPMG. Les entreprises ont également tenu leurs dépenses de main d'oeuvre, qui sont restées quasiment stables sur les années 2012 et 2013.

Quant à la productivité des salariés, elle est visiblement parvenue à son maximum. "Si la production individuelle augmente encore, la qualité de la production et la sécurité du personnel sur les chantiers pourraient être impactées, au détriment de la satisfaction des clients", explique Annie Chauzu, associée KPMG et responsable du réseau entrepreneurs du bâtiment. Face aux évolutions économiques, les décisions de chefs d'entreprise devront mettre en avant celles qui leur permettront de s'adapter au marché, à leur profession, à la législation et à la reconnaissance de la qualité produite, via le 'Reconnu garant de l'environnement' par exemple", ajoute-t-elle.

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