EDF semble reprendre des couleurs en 2018. L’électricien français a publié, mardi 31 juillet 2018, des indicateurs financiers en progression pour le premier semestre de l'exercice. Le groupe a dégagé à fin juin un résultat net courant de 1,7 milliard d'euros (+27%), un Ebitda de 8,2 milliards (+17,7%) et un chiffre d'affaires de 35,2 milliards (+5,6%). Cependant, le résultat net part du groupe, boosté au premier semestre 2017 par une plus-value liée à la cession de 49,9% de RTE, est en retrait de 13,9% à 1,7 milliard d'euros.
«Les résultats semestriels confirment le rebond annoncé pour 2018, grâce à une solide performance opérationnelle et à la poursuite de l'effort de réduction des coûts, a déclaré dans un communiqué Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d'EDF.
Nucléaire et hydraulique
Ces résultats sont tirés par le rebond de la production d’électricité française issue du nucléaire et de l’hydraulique. Les centrales hexagonales ont produit 202,6 térawatts-heure (TWh) au premier semestre 2018 (+2,7%). Cela peut s’expliquer par une meilleure disponibilité du parc. Pour l’ensemble de l’année 2018, la production nucléaire en France devrait s'établir à plus de 395 térawatts-heure (TWh) contre 379 TWh en 2017.
L’électricien a également annoncé la prolongation de l'exploitation des deux réacteurs nucléaires du site de Fessenheim (Haut-Rhin). Précédemment prévu fin 2018, l'arrêt de cette centrale est désormais programmé pour 2019, conséquence du retard pris dans la construction de l’EPR de Flamanville. Pour rappel, la fermeture de la première est conditionnée à la mise en service de la seconde.
Quant à l’hydraulique française, la production a progressé de 37,6% pour atteindre 29,3 TWh au premier semestre, soit la meilleure performance depuis 15 ans pour cette filière. EDF Énergies Nouvelles (éolien, solaire, énergies marines renouvelables) atteint de son côté 7,9 TWh (+14,8%).
Enfin, l’entreprise publique poursuit sa politique de désendettement. Son endettement financier net ressort à 31 milliards d’euros, en baisse de 1,7 milliards d’euros. Au cours du second semestre 2018, EDF devrait finaliser son plan de cessions, comprenant notamment sa participation dans le capital du terminal méthanier de Dunkerque, ainsi que des cessions au sein de son portefeuille d’actifs immobiliers.