Si en 2014, les propriétaires ayant investi dans la domotique restent minoritaires (un sur cinq), l’intérêt des Français est croissant à l’égard de ces dispositifs qui automatisent la gestion des équipements de la maison. Selon l’étude consacrée au sujet que Promotelec vient de publier, pour près de la moitié d’entre eux, la domotique va naturellement de pair avec leur idée de la « maison du futur ». Ces dernières années, les technologies mobiles et le très haut débit ont en effet redonné du souffle à ces systèmes longtemps boudés par les Français, et considérés comme des usines à gaz difficiles à mettre en place par beaucoup d’installateurs. Le soin apporté par les industriels à rendre leurs produits faciles d’utilisation a également contribué à leur démocratisation.
Un intérêt générationnel
Néanmoins, entre la réalité du marché et les souhaits exprimés à travers l’enquête de Promotelec, un léger écart se dessine. Car l’intérêt pour la domotique décroît en effet avec l’âge. Les propriétaires les plus convaincus par ces équipements high-tech sont aujourd’hui les plus jeunes (moins de 40 ans) et donc ceux le moins susceptible d’investir dans de telles solutions. A contrario, la population la plus concernée, à savoir les plus de 80 ans, tout comme sa tranche cadette des 65-79 ans, est celle qui s’en détourne le plus. Anticipant leur future situation ainsi que celle de leurs parents, ce sont les 55-64 ans qui semblent en fait porter le marché : plus de deux tiers se déclarent disposés à s’équiper pour accroître leur autonomie ainsi que celle de leurs aînés. Toutes catégories d’âges confondues, cette autonomie des personnes âgées reste en effet le premier moteur d’investissement en domotique, devant l’accès au haut-débit et la prévention des accidents domestiques, la réalisation d’économies énergétiques n’arrivant qu’en quatrième position…
Dans ce contexte, d’ici 2015, la perspective de croissance du marché de la domotique est évaluée à 35 %*. Selon un professionnel du secteur, ce segment de marché pèserait, du côté de la filière électricité, entre 30 et 35 millions d’euros.