Les travaux de décontamination de l’ex-usine Orflam-Plast, à Pargny-sur-Saulx, se terminent. Les derniers bâtiments de cette ancienne fabrique de pierres à briquet ont été démolis. Plus de 3 000 m de gravats faiblement radioactifs resteront confinés sous une couche de 3 à 4 mètres d’argile recouverte de terre végétale engazonnée, sur le site même de cette entreprise liquidée en 1997.
Ce dôme équipé d’une membrane géotextile abritera aussi du matériel encore présent sur place ainsi que 200 m de terres polluées retirées des berges d’un étang situé à proximité et stockées dans des big bag.
L’incapacité de l’exploitant avait amené l’Etat à confier à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) la maîtrise d’ouvrage de ces opérations visant à rendre, courant 2014, le site en partie accessible au public quoiqu’impropre à toute construction ou plantation.
300 arbres abattus
Entre 1932 et 1967, Orflam-Plast a fabriqué des pierres à briquet à partir du cérium extrait du minerai de monazite. Son procédé d’extraction chimique a entraîné une production importante de résidus solides à base de sel de thorium. Ces résidus d’exploitation ont été utilisés comme remblais à proximité de l’usine. En 2008, des traces importantes de radioactivité avaient été découvertes dans une peupleraie et autour d’un étang. Des travaux de mise en sécurité avaient alors été entrepris : abattage et broyage de quelque 300 arbres, confinement sous une chape d’argile des terres polluées de la peupleraie, excavation et remplacement de celles des berges de l’étang par de la terre végétale.