«Fort-de-France est le laboratoire de tout ce qui peut se faire dans la Caraïbe. » C’est dans cet état d’esprit que Bruno Carrer, directeur du Groupement d’intérêt public Grand projet de ville (GIP-GPV1) mène le gigantesque projet visant à réinsérer des quartiers entiers, et permettre à Fort-de-France de reconquérir son image de capitale des Antilles. D’abord des aménagements structurants : quartier d’affaires à la Pointe Simon, centre commercial Perrinon, l’Etang Z’Abricot, front de mer entre les Pointes Simon et de la Vierge. Parallèlement est menée une résorption de l’habitat insalubre2 à la pointe de la Vierge, Trénelle et Fond Sinistrés ; projets patrimoniaux et culturels ; chantiers d’insertion et de proximité. Le tout représente une enveloppe globale pluriannuelle : 1,05 milliard d’euros dont 720 millions d’investissements privés. Echéance 2015.
Faire revenir 2000 habitants en ville basse
Ce projet de développement comprend un programme tout aussi ambitieux de développement et de rénovation urbaine (PDRU), issu d’une convention signée le 19 novembre 2005 entre la Ville, l’Etat, l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), la Caisse des dépôts et des opérateurs-bailleurs sociaux (SEM-HLM, Simar, Semaff). Le programme d’investissement public de 150 millions d’euros de 2005 à 2010 est piloté par un comité stratégique que préside Frantz Thodiard, adjoint au maire de Fort-de-France en charge de l’urbanisme. « L’équipe du PDRU intégrée au GIP, exerce une mission d’ordonnancement, pilotage et coordination », précise Bruno Carrer.
Les actions du PDRU se déclinent en plusieurs volets dont « la rénovation des infrastructures : piétonnisation et réfection des voiries ; création d’équipements et de services : des écoles, des haltes-garderies », explique Bruno Carrer. Par ailleurs, en menant son PDRU, Fort-de-France entend relever un défi : « La relance et la diversification de l’offre de logements en ville basse avec un objectif de programmation de 500 nouveaux logements sociaux et intermédiaires, accompagnant la mobilisation de 200 logements vacants et la réhabilitation de 200 logements de propriétaires-occupants au titre d’une Opah. Notre objectif est de faire revenir près de 2 000 habitants en ville basse à l’horizon 2010 », argumente Bruno Carrer.