Deux fils gravissent patiemment tous les échelons

Entreprise Fontanel maçonnerie gros œuvre 175 salariés à Quincieux (Rhône).

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Norbert et Jocelyn Fontanel, 42 ans et 36 ans, connaissent bien l’entreprise familiale de gros œuvre pour y travailler comme salariés depuis 20 ans pour le premier, 13 ans pour le second. Leur mise sur orbite date de 1998, année où ils accèdent à des postes de direction technique pour l’un, commerciale pour l’autre.

Leur père, Bernard Fontanel, a soigneusement préparé sa succession. Dès ses 52 ans, en 1994, il attaque le dossier de transmission pour le clore en 1998. Objectif : quitter l’entreprise une fois la cession exécutée et les dispositions juridiques et financières prises. Ce sera chose faite en juillet 2002 avec l’intronisation de ses fils. « Un chef d’entreprise responsable doit penser à la transmission dix ans à l’avance, martèle Bernard Fontanel. Ma chance est d’avoir des fils qui veulent continuer », insiste-t-il. Son troisième fils, Gérald, est à la tête de la société de promotion immobilière ; il n’a pas souhaité participer à la reprise.

Avec l’appui de conseils (expert comptable de l’entreprise, cabinet de juriste spécialisé), le dossier de transmission a avancé avec un participant omniprésent bien qu’absent autour de la table : le fisc ! « Après l’âge, le plus dur à accepter est de sortir son carnet de chèques ! », convient-il.

C’est à 21 ans que Bernard Fontanel s’est installé à son compte ; il reprend la modeste entreprise familiale « riche de dettes », et achète son premier camion. Autodidacte, il se forme au contact des autres, met à profit des rencontres, apprend tous les jours, conscient de ses lacunes. Il corrige le tir, suit les cours du centre de perfectionnement aux affaires (CPA). L’entreprise prospère. En 2002, le groupe passe de SA en SAS avec Bernard Fontanel, président du conseil de surveillance ; Norbert, président du directoire, est flanqué de deux directeurs généraux : Jocelyn et Walter Zecchin. « Avec mon frère, insiste Norbert, nous voulons transformer les essais que notre père a marqués. Notre chance est d’avoir aujourd’hui un marché porteur », avoue le jeune dirigeant qui dit « avoir été élevé dans la crise du bâtiment ».

30 millions d’euros dechiffre d’affaires. Animés d’un esprit de compétition, Norbert et Jocelyn – normal pour ce dernier ex-footballeur professionnel – attaquent les marchés privés tous corps d’état, entre 15 et 20 millions d’euros, et renforcent en conséquence leur encadrement. « Se positionner sur ces marchés était nécessaire à la croissance de l’entreprise », justifient-ils. Ce que leur père n’aurait jamais tenté. « Ils apportent un élan très net que je me refuse à freiner », salue-t-il. Fontanel est désormais une des entreprises indépendantes les plus importantes dans son activité, avec 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nous voulons démontrer ce dont nous sommes capables dans le respect des délais, des coûts et de la qualité », concluent les frères, décidés à justifier le slogan maison : « Fontanel, la qualité se construit ».

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