Dans le cadre du programme « Innovations territoriales et Logistique urbaine durable » (InTerLud), le séminaire sur la logistique des flux de chantiers organisé par Logistic Low Carbon, filiale de la Confédération des grossistes de France (CGF), a réuni collectivités locales, Fédérations du Bâtiment et des Travaux publics et acteurs de la gestion des déchets, pour évoquer des solutions durables d’approvisionnement des chantiers et d’évacuation de déchets. La société publique locale (SPL) Lyon Part-Dieu et Mobility by Colas, filiale du groupe Colas, ont ainsi présenté leur solution Reguly, une plate-forme numérique de régulation des flux entrants dans la quarantaine de chantiers simultanés autour de la gare Lyon Part-Dieu, une zone aménagée sur 177 ha.
En organisant les livraisons par camions, l’outil prévient l’engorgement du quartier, minimise les nuisances et réduit l’empreinte carbone. « Le bilan de Reguly utilisé depuis trois ans est positif. L’outil a permis de fluidifier 3 000 transports par camions par mois et d’économiser 70 tonnes de CO2 par an » a résumé Aline Achard, pilote d’opérations de la SPL Lyon Part-Dieu. Développée par Mobility by Colas, la plate-forme Reguly optimise ainsi les flux d’approvisionnement de l’ensemble des chantiers de Lyon Part-Dieu et libère l’espace public de la congestion du trafic de camions. « C’est un guichet unique partagé par l’ensemble des acteurs des chantiers, qui planifie les créneaux de livraisons des camions à partir de zones de régulation de stationnements des poids lourds sur le périphérique lyonnais, avec des aires intermédiaires de temporisation des camions, pour faire leurs livraisons au bon moment » a précisé Fabrice Luriot, directeur de Mobility by Colas.
Electrique en fin de parcours
Sur le dernier kilomètre, les livraisons de chantiers peuvent aussi s’effectuer par de petits véhicules électriques. Valérie Marchand, directrice commerciale de la start-up K-Ryole en a profité pour présenter ses remorques tirées par vélo électrique et ses chariots de manutention électriques. « Avec notre technologie d’annulation d’effort, nos remorques et chariots de manutention électriques, qui peuvent embarquer jusqu’à 300 kg à 500 kg de charge, améliorent à la fois les conditions de travail et répondent à la décarbonation des livraisons de chantier du dernier kilomètre » a-t-elle souligné.
Déchets de chantiers : la collecte s’organise
Enfin, des solutions d’évacuation de déchets de chantiers ont été évoquées. L’association EC3 va notamment mettre en place dans le département de la Creuse un réseau de plates-formes de collecte de déchets inertes et triés. « Deux plates-formes principales ouvriront cet été. Elles seront complétées par une douzaine de plates-formes satellites tous les 20 km qui seront opérationnelles d’ici à 2024. Ce réseau pourrait couvrir à terme la collecte de 218 000 tonnes de déchets inertes et de 60 000 tonnes de déchets non dangereux produits dans le département » a exposé Julie Etié, coordinatrice de l’association. De son côté, la société Tri’n’Collect propose des stations de tri de déchets sur les chantiers de bâtiments. « Nos contenants sont adaptés à chaque type de déchets, gravas, plâtre, gaines électriques, plastiques, etc. Ils sont enlevés et livrés chaque semaine par tournées de camions. On évacue ainsi 400 tonnes de déchets par mois sur les 2 800 chantiers en France où sont nos stations de tri, » a assuré Quentin Charoy, son président.