L’avenir de l’éclairage, qu’il soit domestique ou public, appartient incontestablement aux diodes électroluminescentes (LED). Des composants à base de semi-conducteurs qui se révèlent en effet plus durables et plus efficaces (ou sur le point de l’être) qu’aucune autre source lumineuse exploitable. Et l’avenir de la LED, lui, appartient très certainement aux matériaux nanostructurés. Au sein de laboratoires CNRS tels que le Centre de recherche sur l’hétéroépitaxie et ses applications (CRHEA) de Valbonne (Alpes-Maritimes) ou le Laboratoire Charles-Fabry de l’Institut d’optique (LCFIO) de Palaiseau (Essonne), on s’intéresse aux propriétés photoniques de certains cristaux de taille nanométrique capables d’améliorer le rendement et le rendu des couleurs de l’éclairage à LED. Grâce à leur agencement périodique, ces cristaux, une fois excités, jouent le rôle de « cages à lumière » qui ne réémettent que certaines couleurs en fonction de leurs dimensions caractéristiques. En mélangeant astucieusement différents cristaux, ou en les fonctionnalisant de façon à générer certaines longueurs d’onde, il est simple, en théorie, d’obtenir le spectre lumineux souhaité pour telle ou telle application.


