Le ministre de l'Equipement et des Transports, Gilles de Robien, a annoncé le 17 juin à Paris, la décision de principe de réaliser l'autoroute A24 (Amiens-Lille-Belgique) en autoroute concédée. Cette autoroute est notamment destinée à soulager le trafic de l'A1 tout en proposant un itinéraire alternatif au passage des flux de l'Europe du Nord par Paris et son agglomération.
Les élus de la Somme ont salué cette décision; Hubert Henno, vice-président du conseil général de la Somme et adjoint à l'urbanisme du maire d'Amiens en tête qui s'est dit "le plus heureux des hommes". A l'inverse, ceux de l'agglomération lilloise se montrent plus réticents.
" Les choses ne font que commencer", a martelé le député de Lille, Yves Durand qui, non seulement marque sa préférence pour un tracé de l'A24 passant directement en Belgique à partir d'Armentières mais fait aussi remarquer, à propos du péage, que " toutes les autoroutes desservant la région de Lille ont toujours été gratuites".
Du côté du ministère, on se borne à rappeler les étapes du processus. Tout d'abord, désigner un chef de file d'ici à trois mois pour réaliser les études de tracé (lesquelles associeront les élus belges aux discussions). Ensuite, l'année 2005 sera celle des études concrètes, en vue de parvenir à la définition du fuseau de 1 km, à la fin 2005, au mieux avant d'engager ensuite la concertation. En clair, cela signifie une DUP (déclaration d'utilité publique) vers 2007/2008.
