Pourquoi le Caue du Doubs a-t-il décidé d'offrir des outils de formation à l'architecture aux professeurs des collèges ?
Cette initiative découle de notre implication dans l'opération « classes à parcours artistique et culturel », conventionnée avec l'Education Nationale et financée par la direction régionale des affaires culturelles (Drac). En raison du nombre de classes dans lesquelles nous devions intervenir, nos équipes ne peuvent plus assumer leur tâche. Aussi, construisons-nous une palette d'outils (cédéroms, diaporama...), destinée à une formation des professeurs, qui sera opérationnelle en 2003. Cela nous permettra d'offrir, par l'intermédiaire d'enseignants dont c'est le métier, une approche de l'architecture aussi bien culturelle et patrimoniale que sociale et territoriale.
N'avez-vous pas l'impression de sortir de vos missions en engageant des partenariats avec les bailleurs sociaux et les services de l'Etat ?
Au contraire. Nos missions ne doivent pas se limiter à de l'assistance et du conseil auprès des seules communes. Nous devons aussi jouer ce rôle auprès des administrations et des bailleurs sociaux. Le 28 février, nous avons signé ainsi une convention de partenariat avec Habitat 25. Nous interviendrons aux côtés de cet organisme HLM au stade de l'expertise préalable, en accompagnement du maître d'ouvrage par une vision globale d'un projet dans ses composantes urbaine, architecturale et paysagère.
Resterez-vous pour autant toujours aussi présent auprès des communes rurales ?
Bien sûr, et de manière encore plus efficace en effectuant notamment l'étude préalable à la réalisation des cartes communales. Il s'agit d'un document d'urbanisme à l'échelle d'un village qui détermine les périmètres constructibles et inconstructibles. Là encore, notre travail ne concurrencera personne, car nous nous situons au stade du diagnostic, les cabinets ou agences d'urbanisme réalisant le document final.