Evénement

DANIEL GRANDE, directeur du GIE Villes et Quartiers

« Certains organismes ont une tradition en matière de développement social urbain »

L'inquiétude monte-t-elle au sein des HLM sur les problèmes urbains ?

DANIEL GRANDE. Les organismes ont accusé le coup de ce qui s'est passé à la fin de l'année dernière dans un certain nombre de cités. Mais, à l'inverse, on voit des actions de toutes sortes qui démontrent qu'ils restent mobilisés.

Que pensez-vous de la demande du monde HLM d'être des opérateurs urbains à part entière ?

Les organismes sont des gestionnaires de patrimoine. Mais, dans les quartiers, ils sont de fait des gestionnaires de territoire. Sur le plan du discours, il est frappant de constater que, lorsqu'on parle de la politique de la ville, on oublie ou on met au second plan les HLM. Quand il s'agit d'agir, soit on vient les chercher, soit on leur reproche de ne rien faire. Certains organismes ont une tradition en matière de développement social urbain, leur organisation est reconnue, et leur approche prise en compte. D'autres viennent à ce type de démarche. La question est de savoir quels sont les rapports entretenus entre les élus, les habitants et les organismes. Les élus reconnaissent-ils l'organisme comme une entreprise avec laquelle ils ont des rapports contractuels ou comme un « paraservice » ?

Quelle méthode préconisez-vous pour la restructuration urbaine ?

L'émergence d'un projet est multiforme. L'initiative peut venir de tel ou tel organisme, et il est en tous cas normal qu'ils aient une influence. Quand le projet est décidé, il n'y a pas de doute que le pilotage relève de la collectivité locale. Mais il faut qu'en son sein le projet soit reconnu comme étant nécessaire, prioritaire, et que les services soient en ordre de marche. On doit pouvoir, aujourd'hui, réduire la durée de la phase d'émergence du projet. Les projets sont multidimensionnels, à la fois sur le registre de l'investissement et du fonctionnement qu'il s'agit de combiner : comment articule-t-on les différentes échelles sur lesquelles on travaille, avec une vision globale ? Reste la question des financements. Les besoins peuvent être énormes, notamment pour la remise à niveau des espaces extérieurs, de l'environnement du bâti, qui suppose en outre une approche cohérente et une coopération ville/organisme.

PHOTO : «Les besoins financiers peuvent être énormes, notamment sur les espaces extérieurs au bâti.»

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