L'Union HLM n'est pas une fin en soi. Mais ce qui est bon pour elle est bon pour l'efficacité de la politique de logement social. Son président, Michel Delebarre, l'a rappelé en plaçant la remise en ordre de bataille de l'Union parmi les grands objectifs de son mandat.
D'où son souci de décloisonnement des organismes et de leurs familles de regroupement. Avec, au passage, un hommage discret mais clair rendu aux associations régionales.
Car il s'agit moins de redynamiser que de remettre en cohérence. Pour que les organismes d'HLM aient enfin leur mot à dire dans la définition de la politique de la ville, et puissent surtout le faire entendre.
D'où une double nécessité. D'abord, que les collectivités territoriales comprennent et admettent que le logement social doit être intégré en amont dans la politique de la ville, c'est-à-dire dès le stade de sa conception. Ensuite, et c'est courageux de le dire, que les organismes d'HLM se mettent eux-mêmes en état d'être entendus, en commençant par parler d'une même voix au sein de leur agglomération.
Reste le problème de la détermination de l'opérateur de cette politique de la ville.
Le proche avenir sera l'occasion d'apprécier la convergence entre l'Union HLM et la position récemment exprimée (voir Le Moniteur du 11 juin) par le directeur général de la Caisse des Dépôts, Daniel Lebègue : « Un projet de ville est défini et porté politiquement par l'équipe qui a reçu la légitimité du suffrage universel. C'est-à-dire le maire ou le responsable de l'agglomération lorsqu'il y en a une ».
Michel Delebarre ne dit pas autre chose en affirmant que les élus territoriaux font évoluer la ville et que les associations locales la font vivre.
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«Il n'est pas possible qu'il y ait des émissions d'avis dans tous les sens, contradictoires quelquefois, sur la politique de la ville».