Contournement Est de Rouen: la métropole décroche, la région et le département ripostent

Le projet de contournement Est de Rouen (886 millions d’euros de travaux) a vécu, jeudi 11 février 2021, un nouveau rebondissement. Après le refus de la Métropole Rouen Normandie, le lundi 8 février, de participer à son financement, prévus à hauteur de 66 millions d’euros, la région Normandie et le département de la Seine-Maritime ont annoncé, ce jeudi, de concert qu’ils voulaient compenser intégralement cette somme.

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Le projet de contournement Est de Rouen a connu un nouveau rebondissement, le jeudi 11 février 2021.

La riposte a été rapide. Ayant déclaré l’état d’urgence climatique sur son territoire, et visant la neutralité carbone d’ici 2050, la Métropole de Rouen a annoncé lundi en conseil communautaire qu’elle décidait d’abandonner son soutien de 66 millions d’euros au projet de contournement Est de l’agglomération. Le tronçon de 41,5 km doit relier l’A28 au nord de Rouen à l’A13 au sud pour désengorger la métropole.

Dès jeudi, la région Normandie et le département de la Seine-Maritime annonçaient qu’ils voulaient compenser intégralement cette somme en mettant dans la corbeille respectivement 48 et 18 millions d’euros de plus. Les élus de la région examineront cette proposition, ce lundi 15 février, lors d’une assemblée plénière à Rouen. Ceux du département de la Seine-Maritime se réuniront pour délibérer le 8 avril.

Compensation, mais pas de consensus

Les travaux de création de ces 41,5 km sont estimés à 886 millions d’euros. Ce coût était censé être partagé entre le futur concessionnaire (396 millions d’euros), l’État (245 millions d’euros), la région Normandie (157 millions d’euros), le département de Seine-Maritime (22 millions d’euros) et la Métropole Rouen Normandie (66 millions d’euros).

Hervé Morin, président de la région Normandie, et Bertrand Bellanger, président du département de la Seine-Maritime, ont souligné jeudi que : « Cet équipement reste indispensable pour l’agglomération, sa compétitivité et le développement économique ».

La volonté des deux collectivités se heurte toutefois à la prise de position de l’État qui n’entend pas « imposer un projet ne faisant pas consensus parmi les acteurs locaux ». Combatif, Hervé Morin a insisté sur le fait que « lorsque le département de l’Eure et la communauté d’agglomération Seine Eure se sont retirés, la région, le département et la Métropole avaient compensé… et ça n’a pas gêné l’État ».

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