Construire un quartier durable en Guyane

Projet urbain -

La ZAC de Saint-Maurice permettra de restructurer la deuxième ville la plus peuplée de Guyane française, qui a grandi de façon anarchique.

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Deuxième ville la plus peuplée de Guyane, la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni (35 000 habitants), située sur le bord du fleuve frontalier du Maroni, est confrontée à une forte expansion démographique. C’est pour répondre à ce développement qu’a été créée la zone d’aménagement concertée (ZAC) de Saint-Maurice : 4 000 logements, dont 60 % sociaux, sont programmés sur les 262 hectares du projet, soit une densité de 22 logements à l’hectare (hors zones inondables). A terme 20 000 habitants vivront dans ce nouveau quartier, situé au sud-est du centre-ville historique, qui accueillera également des équipements structurants : un lycée, deux collèges de 600 élèves, un commissariat de police…

Initié il y a dix ans, le projet arrive à maturité. La Société d’économie mixte du nord-ouest de la Guyane (Senog), qui conduit l’opération dans le cadre d’une convention de concession, a engagé la viabilisation du secteur sud afin de permettre, en 2012, la construction du centre médico-social, d’une école primaire et des 800 premiers logements environ (voir plan masse ci-contre), réalisés par le bailleur social Siguy et le promoteur Océanis Outre-Mer.

Principal enjeu : restructurer la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, développée au gré des opportunités foncières, en limitant son étalement. « Outre la densification, le parti pris d’aménagement vise à assurer une couture urbaine avec les quartiers limitrophes (quartiers des Ecoles et du Sable) sur une emprise foncière investie peu à peu par de l’habitat précaire », précise l’urbaniste Stéphane Brassié de l’agence Quadra, lauréat du marché de définition en 2007. A terme, la ZAC s’organisera selon une nouvelle centralité, étendue du nord au sud, où se développeront le marché central, les équipements publics et commerces de proximité. Autour, s’organiseront, en alternance, logements collectifs et maisons individuelles en bandes.

Forêt marécageuse à palmier-bâche

Le projet privilégie les modes de déplacement doux (pistes cyclables et parcours piétonniers) et la gestion durable des eaux pluviales : récupération dans des citernes fermées pour l’arrosage, aménagement de fossés ou d’autres ouvrages de rétention, et revêtements poreux pour minimiser le rejet au réseau public. Les espaces naturels et la biodiversité seront préservés, à l’instar de la forêt marécageuse à palmier-bâche au nord-est de la ZAC. Sur les parties inondables, la végétation sera protégée pour constituer des espaces tampons.

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