Le gouvernement géorgien a donné son feu vert à la construction de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, un projet de 2,95 milliards de dollars soutenu par les Américains mais qui était bloqué par le ministère géorgien de l'Environnement.
Plusieurs organisations écologistes avaient souligné que cet oléoduc représentait un risque majeur pour la vallée de Borjomi, où se trouvent les sources d'une eau minérale appréciée dans l'ex-URSS ainsi qu'un parc national. Six ONG internationales avaient attiré l'attention sur les menaces de pollution en cas d'accident, et sur l'impact probablement négatif de l'oléoduc sur le tourisme.
D'autres spécialistes ajoutaient que le plus grand risque dans cette région du Caucase était celui d'une attaque terroriste visant l'oléoduc.
British Petroleum, qui dirige le consortium international, avait prévenu pour sa part que le calendrier ne serait pas tenu si la Géorgie traînait encore à donner son feu vert. L'oléoduc, qui doit être opérationnel au début 2005, transportera sur 1.750 km le brut azerbaïdjanais de la mer Caspienne jusqu'au terminal méditerranéen de Ceyhan (sud de la Turquie), via la Géorgie et aura une capacité d'un million de barils par jour.
Le consortium international propriétaire du projet comprend notamment, outre BP, la société d'Etat azerbaïdjanaise SOCAR, la norvégienne Statoil, la turque TPAO, l'italienne Eni-Agip, la française TotalFinaElf, la japonaise Itochu, et les américaines Unocal et Amerada Hess.