La Commission du débat public a clos vendredi 20 février à Bordeaux le débat sur le projet de contournement autoroutier de la capitale girondine, celle-ci étant considérée comme "le maillon faible" pour ce qui concerne les déplacements entre le nord et le sud de l'Europe, sur l'axe atlantique.
La rocade de Bordeaux supporte en effet un trafic quotidien de quelque 80.000 véhicules, voire 130.000 sur certaines portions, totalement congestionnées aux heures de pointe.
Lors du lancement du débat début octobre, le ministère des Transports avait mis au débat trois questions, portant sur l'opportunité d'un contournement autoroutier, sa localisation à l'ouest ou à l'est de Bordeaux, et ses conditions de réalisation.
Toutefois, sans attendre les résultats du débat public, le gouvernement a inscrit cette autoroute parmi les projets d'infrastructure prévus d'ici 2012, lors du dernier Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT).
Cette décision avait provoqué la démission des membres de la Commission, indignés que le gouvernement arrête sa décision avant même la fin du débat.
Le président de la Commission a cependant été chargé de rédiger un rapport, présenté à la presse vendredi, et qui devrait être transmis sous peu au ministre de l'Equipement.
Sans prendre partie, le rapport dresse notamment la liste des défenseurs du projet --Conseils généraux des Landes et de Gironde, Communauté urbaine de Bordeaux et le président du Consil régional d'Aquitaine-- de ses opposants --associations de défense de l'environnement et élus Verts-- et leurs arguments respectifs.
Le président de la Commission, Dominique Moyen, a souligné que les travaux ont fait apparaître la nécessité d'un débat plus général, portant sur la politique globale des transports dans la région Aquitaine.