-Lancé en 1995 par le district de Chartres, le projet de construction d'une usine d'incinération (baptisée « Orisane ») vient d'être confirmé par le préfet d'Eure-et-Loir qui a accordé l'arrêté d'autorisation d'exploitation.
Elyo Centre devrait donc pouvoir lancer les travaux pour une livraison en 1998. Cet équipement viendra remplacer, sur le même site, l'ancienne usine de Mainvilliers qui est aujourd'hui saturée (47 000 t) et obsolète.
L'usine, qui produira et vendra de l'électricité, représente un investissement de 262 millions HT pour une capacité de 110 000 t/an, avec possibilité d'extension à 165 000 t. Cette capacité (qui représente une population de 120 000 à 180 000 habitants, alors que l'actuel district n'en regroupe que 87 000) correspond aux préconisations du plan départemental d'élimination des ordures ménagères. Un plan quelque peu battu en brèche depuis qu'une petite « région » d'Eure-et-Loir a décidé de faire sécession.
Dans le nord du département, le Sirtom des cantons de La Loupe, Courville, Châteauneuf et Senonches a en effet décidé de réaliser son propre équipement. Trouvant le coût d'exploitation d'Orisane trop élevé, ce petit syndicat a décidé de construire une usine plus modeste, avec une capacité de 30 000 t/an alors que les besoins des quatre cantons sont de 18 000 t. Le procédé choisi est également original puisque cette usine retiendrait le principe de la thermolyse, incinération sans combustion qui produirait moins de déchets et moins de pollution que l'incinération classique. Mais ce procédé est aujourd'hui peu développé et même inexistant en France, ce qui ne décourage pas les animateurs de ce syndicat de traitement des ordures.
Avec un autre gros projet d'usine d'incinération à Ouarville près d'Auneau, le nord de l'Eure-et-Loir verra donc la réalisation de trois usines de traitement.
PHOTO : «Orisane», un investissement de 262 millions de francs HT pour une capacité de 110 000 t/an.
