«Le premier jour, je me suis demandé ce que je faisais là : seule femme au milieu d'une promotion d'hommes, tous responsables de chantier, alors que je travaille en bureau... », se souvient Cécile Venant, souriant à l'évocation de ses premières impressions. Bien vite cependant, elle s'est sentie « parfaitement intégrée » au groupe. Et a surpris son monde.
Admise à l'Ecole supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment (ESJDB), entre novembre 1998 et avril 2000, la discrète Vendéenne de 37 ans a achevé brillamment le parcours, comme major des majors des sept promotions. « Cogérante avec mon frère de l'entreprise familiale depuis 1996, j'ai été aidée par ma connaissance de la comptabilité, pratiquée au quotidien », relativise-t-elle modestement.
Destinée à de futurs repreneurs d'entreprise ou des gérants, cette formation est animée par la Fédération française du bâtiment (FFB). Ayant intégré la maçonnerie familiale en 1986, Cécile Venant a appris le métier sur le tas. « J'ai senti un besoin d'aller plus loin et cherché une formation. » La jeune dirigeante consacre alors une semaine par mois, pendant un an et demi, à la gestion, au droit du travail et des marchés, à l'analyse financière, au marketing, à la communication, etc. « Nous étions quinze personnes de toutes régions, issues de tous les corps du bâtiment. Cependant, sans esprit de concurrence, nous pouvions partager nos expériences, nos soucis, nos solutions. Ce fut une ouverture et un enrichissement important, qui m'ont donné confiance en moi. » Pour le suivi, l'ESJDB organise des sessions à thèmes, chaque année, qui réunissent les anciens élèves.
BLANDINE DAHERON
PHOTO :
« Sans esprit de concurrence, nous pouvions partager nos expériences, nos soucis, nos solutions. »
