Cannes : la Croisette refait ses réseaux souterrains

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La remise en état du réseau d’assainissement a été engagée avant la phase finale de réaménagement de la Croisette.

En juin prochain, à l'issue de la procédure négociée de maîtrise d'œuvre sur esquisse, la Ville de Cannes (Alpes-Maritimes) choisira l'équipe qui redonnera son éclat à la Croisette. Volet de la troisième et dernière phase du plan « La Croisette réinvente sa légende », la requalification des espaces publics (16 ha) - du palais des Festivals au Palm Beach - parachèvera le chantier engagé en 2017. Organisés en quatre tranches dont une ferme (palais à la Roseraie), les travaux devraient démarrer fin 2023-début 2024.

Avant ces aménagements urbains, le Syndicat mixte des communes alimentées par les canaux de la Siagne et du Loup (Sicasil) et l'Agglomération Cannes Lérins (CACL) vont mettre à niveau près de 10 km de réseaux humides, construire de nouveaux ouvrages de génie civil et moderniser l'axe structurant du réseau d'assainissement de la ville, ce qui représentera 15 à 20 % du coût total du plan d'embellissement de 100 M€. En effet, la refonte des réseaux, notamment du système d'assainissement vieux de cinquante ans, est un préalable pour répondre à l'ambition du maire David Lisnard d'une Croisette renouvelée des tréfonds jusqu'à la surface.

Optimisation. « Avant leur rejet en mer, les effluents sont aujourd'hui dirigés vers l'est, puis renvoyés par pompages successifs pour traitement vers l'ouest du bassin cannois, où se situe la station d'épuration. A ce fonctionnement inversé s'ajoutent des tunnels et vallons transversaux, autant de verrous à franchir », explique Thomas Onzon, directeur général des services techniques à la Ville de Cannes et à la CACL. Le chantier à venir, qui optimisera l'écoulement des eaux, s'annonce complexe. Le terrain sablonneux et proche de la mer oblige à poser des blindages provisoires pour éviter qu'il ne s'effondre pendant les terrassements. Il faudra ensuite creuser jusqu'à 8 à 12 m pour passer sous les galeries d'accès entre les palaces et les plages.

Conduite sous la maîtrise d'œuvre de Suez Consulting & Engineering (mandataire) et TPF Ingénierie, cette partie du chantier a démarré en février. Titulaire du premier des quatre marchés de travaux, le groupement Bonna TP et Europ'TP est en charge du renouvellement des réseaux d'eaux potables et usées sur 1 km, sous la chaussée sud de la Croisette. Un autre lot est en cours d'attribution pour un traitement similaire sous la chaussée nord. Son chantier doit commencer l'automne prochain pour quatorze mois. Il va consister à créer une tranchée de près de 4 m de large sur 1,5 km et à y glisser des canalisations d'eaux usées et pluviales mais aussi les quatre tubes du futur réseau de thalasso-thermie (consultation pour une DSP en cours).

Un autre marché en consultation actuellement vise à poser sur 2 km un tuyau d'au moins 1 600 mm de diamètre à 12 m de profondeur à l'aide de deux microtunneliers faisant deux tirs chacun. Cela impliquera de creuser trois puits d'attaque et deux de sortie sous la Croisette. In fine, les eaux du bassin cannois seront collectées de façon gravitaire. Fin 2023, démarrera ensuite la construction d'un poste de refoulement. Un an plus tard, Cannes disposera de réseaux neufs et fonctionnels adaptés pour un demi-siècle.

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