Entreprise de gros oeuvre, la société Bertin, installée à Carpiquet (16 millions de francs de chiffre d'affaires), s'est spécialisée dans les marchés réclamant une haute technologie, restructuration de banques, industrie, hôpital, laboratoires, commerce, prison et écoles.
Jean-Pierre et Jean-François Bertin ont investi prioritairement dans la formation, pour répondre à ces chantiers : en 1997, 18 salariés sur un effectif de 25 en ont suivi une (soit 869 heures, 216 000 francs d'investissement). « Nous pensons que les entreprises qui survivront sont celles qui se sont engagées dans la formation. Aujourd'hui, 1 000 m2, ça se construit avec trois hommes », affirment les frères Bertin.
Le résultat de cet investissement s'est traduit en 1997 par la remise par l'OPPBTP à l'entreprise du prix de la performance pour la formation des hommes dans le domaine de l'hygiène et de la sécurité. En effet des innovations en matière de sécurité ont été apportées, la mise au point d'un garde-corps pour la construction de murs en maçonnerie par exemple.
Parallèlement, Bertin a investi dans le matériel, « toutes les tâches pénibles sont mécanisées », précise les dirigeants. Enfin, la société vient d'être retenue par l'OPPBTP pour tester une nouvelle norme européenne en cours d'élaboration sur la méthode d'aide à la préparation de chantier.
Même si l'entreprise recherche en priorité les marchés à forte valeur ajoutée, les entrepreneurs normands estiment « qu'il ne reste plus de niche dans le bâtiment, sinon les hommes ».
