Alors qu’elle vient d’achever la première phase du réaménagement de son littoral au droit de l’hippodrome, la ville de Cagnes-sur-Mer enclenche son programme de développement économique, avec deux opérations d’aménagement confiées à des investisseurs privés. « Nous avons fortement besoin de ces réalisations, après des années d’attente et de mise au point des dossiers. Elles vont nous permettre de rattraper une partie de notre retard économique et de créer plusieurs centaines d’emplois sur la commune », commente le maire, Louis Nègre.
Dix-huit mois après l’achat de deux parcelles dans la ZAC Sudalparc (« Le Moniteur » du 30/1/2004, p. 41), les groupes Tranchant et Socri vont déposer les permis de construire d’un casino de jeux de 5 000 m2 – transféré du bord de mer – et d’un complexe commercial de 20 000 m2 avec 1 450 places de parking en sous-sol. Ces équipements seront implantés dans un parc paysager d’un hectare : un « jardin humide » dessiné par Jean Mus et l’agence Ter, et réalisé en partenariat par les deux opérateurs.
Un parc d’affaires. Confié au cabinet Reichen et Robert, le casino devrait être mis en chantier au printemps 2006, pour une ouverture attendue durant le 2e semestre 2008. Coût de l’opération : 20 millions d’euros. « A côté du casino, une mégastructure, il fallait une architecture qui respecte le tissu urbain existant. Pour cela, nous avons pris le parti d’aménager le pôle commercial de façon très ouverte, le long de rues et de places, à l’image d’un village provençal », commente José Galan (cabinet L35 à Barcelone), l’architecte du projet associé à Philippe Caron (Cannes). L’ouverture est prévue en 2009. Investissement : près de 100 millions d’euros.
Acquis par la société lyonnaise Art de Construire, l’ancien site Thomson, à l’abandon depuis treize ans, devrait être entièrement réhabilité et aménagé en cinq ans par cet opérateur. Le programme de 25 000 m2 comporte des bureaux (16 000 m2 en réhabilitation et neuf), une résidence de tourisme (5 000 m2), une maison de retraite (3 700 m2) et 400 places de parking en souterrain. Un projet chiffré à 65 millions d’euros (architecte Eric Berthaud, cabinet Acrobât). « Nous serons maître d’ouvrage de l’ensemble de l’opération Technopolis, avec – pour les bureaux – le projet de créer à Cagnes une offre compétitive, alternative à Nice et Sophia », explique Charlotte Berthaud, responsable du développement. Cet aménageur prévoit de lancer sur le site, dès janvier 2006, une première opération en « blanc » de 1 500 m2.
