Nouveaux produits, nouvelles prestations dans la maintenance de la construction métallique, l’entreprise caennaise Paimbœuf retrouve un bon niveau d’activité et de rentabilité après quelques mois de difficultés. Entrée dans le giron de Spie Batignolles depuis 1995, CM Paimbœuf a été réorganisée par l’ancien directeur régional de Spie Batignolles Ouest, Jacques Guéry, arrivé fin 2002 à la tête de l’entreprise.
« Nos deux métiers sont la construction métallique d’ouvrages d’art ou de structures maritimes et fluviales, et la charpente de structures industrielles et de bureaux. Ces activités s’équilibrent d’une année sur l’autre en fonction des marchés », explique le directeur général. Intégrant un bureau d’études et « des hommes qui ont su conserver leur savoir faire, l’entreprise se spécialise dans le sur mesure et les constructions qui nécessitent une forte valeur ajoutée technique et de mise en œuvre », explique Jacques Guéry.
Paimbœuf intervient donc dans les travaux maritimes et fluviaux : vannes, portes d’écluses, postes rouliers à Brest, La Rochelle, Montoir, élévateurs à bateaux à Cherbourg. Dernier marché en date, signé ce mois-ci, un élévateur à bateaux à La Ciotat pour la Semidep et Ciomolift (capacité 2 000 t/80 m).
Deuxième spécialité, dans les ouvrages d’art, avec les structures traditionnelles et la réhabilitation d’ouvrages existants. Exemples récents : les viaducs de Montivilliers, de la Laize et de l’Ante. CM Paimbœuf a, par ailleurs, obtenu le premier prix du concours des plus beaux ouvrages métalliques décerné par le Syndicat de la construction métallique de France pour l’extension-réhabilitation de la barrière de péage de Cluses, sur l’A40.
Du Zénith de Nantes
à Roissy-2. Enfin, l’autre grand secteur est la construction de charpente métallique. Parmi ses dernières références : la structure métallique du Zénith de Nantes, le module de liaison entre le futur terminal S3 et le 2F pour ADP – dont le chantier démarre – et celles plus anciennes de l’aérogare 2F de Roissy (4 000 tonnes d’acier), et de l’UGC Ciné-Cité à Strasbourg.
Enfin, l’entreprise aligne les réhabilitations de bâtiments prestigieux comme les 1 000 tonnes de structure métallique du musée d’Orsay, l’immeuble Fauchon, place de la Madeleine, ou encore le renforcement de la structure du hall-1 du Parc d’expositions de la porte de Versailles.
Avec une centaine de salariés, l’entreprise Paimbœuf affiche un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros cette année, prévoit 17 millions en 2006 et 20 millions en 2007. Elle compte développer de nouvelles activités, notamment sous la marque Presance, une offre de maintenance commune à l’ensemble du groupe Spie Batignolles. Une croissance retrouvée pour l’entreprise, qui a subi de plein fouet l’augmentation du prix de l’acier et un plan social en 2003. Au nouvel encadrement correspond aussi une volonté de changement des mentalités : « La construction métallique, ce sont des comportements un peu rigides, peu de remise en cause, à nous de la faire évoluer comme les travaux publics et en particulier Spie Batignolles, l’ont fait depuis vingt ans », conclut Jacques Guéry.
