En septembre, Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a confirmé la volonté du gouvernement de réaliser dans les meilleurs délais la nouvelle ligne TGV Paris-Normandie (LNPN) et d’engager le débat public dès l’automne 2011. Une opération inscrite comme prioritaire, c’est-à-dire à engager avant 2020, dans l’avant-projet du schéma national des infrastructures de transports (Snit), publié le 12 juillet dernier. Réseau ferré de France saisira donc la Commission nationale du débat public (CNDP) en février prochain.
Triangle Caen - Rouen - Le Havre
C’est à l’occasion de la présentation du projet « Grand Paris » que le président de la République Nicolas Sarkozy avait donné son feu vert pour la construction d’une ligne à grande vitesse (LGV) entre Paris et Le Havre via Rouen. Depuis, les élus bas-normands ont obtenu que le tracé soit complété afin qu’il irrigue l’ensemble de la Normandie, jusqu’à Cherbourg.
Un quart de siècle après avoir estimé qu’elle pouvait se passer du TGV de par sa proximité avec la capitale, la Basse-Normandie se voit donc offrir l’opportunité de réparer cette erreur de stratégie. D’ici à quinze ans, Caen devrait se retrouver à une grosse heure de La Défense, donnée qui pourrait radicalement changer l’équation économique de la ville. Avec le quartier d’affaires des Rives de l’Orne, le campus Effiscience ou le futur Plateau Nord, elle aura des atouts à faire valoir. Passionné d’aménagement du territoire, son député maire Philippe Duron imagine déjà un business park normand à l’échelle du triangle Caen-Rouen-Le Havre. Un Grand Caen dans une grande Normandie, aux portes du Grand Paris en quelque sorte.
