«Il existe une vraie prise de conscience de la population havraise qu’on ne peut plus continuer à vivre comme par le passé. Ce qui fait la richesse de notre ville, ce sont ses contradictions. C’est une ville à la fois industrielle, portuaire, mais aussi balnéaire et estuarienne. Le développement durable, c’est tenir compte de toutes ces composantes », affirme Chantal Sayaret, adjointe au maire en charge de l’environnement et de la santé. Elle a été l’une des chevilles ouvrières de l’Agenda 21, qu’Antoine Rufenacht aura présenté dans sa version finalisée le 20 juin à ses administrés. « Sa préparation a donné lieu à une très large consultation de la population. Nous allons entrer dans l’opérationnel, le concret des grandes orientations retenues et tout projet sera évalué, y compris après réalisation », souligne Gilles Pierre, DGA en charge de la « qualité de la ville ».
Développement durable et HQE. Ces dernières années, pas un projet havrais n’échappe aux notions de développement durable et de haute qualité environnementale. C’est le cas de dossiers-phares comme Odyssey 21, qui sera la véritable vitrine de la ville, des Jardins suspendus où l’écologie du site sera conservée ou du projet urbain du plateau nord-ouest que le maire souhaite exemplaire en matière d’aménagement. C’est aussi le cas pour la future station d’épuration des eaux pluviales.
Côté espaces verts, outre le projet des Jardins suspendus, deux créations majeures s’achèveront durant l’été : les espaces publics Saint-Nicolas et le jardin fluvial des quartiers sud confiés au cabinet parisien Obras (13,5 millions d’euros), d’une part, la promenade de Caucriauville (ex-coulée verte sud) inscrite au programme Anru pour 2,3 millions d’euros, d’autre part.
Autre évolution urbaine, Le Havre se dote d’un réseau de pistes cyclables. Son plan a été acté l’an dernier. Le front de mer, le centre ville et les quartiers sud sont déjà équipés. En 2007, l’axe est-ouest sera achevé, de la plage jusqu’à Harfleur, et l’axe nord-sud, plus délicat à cause des dénivelés, sera en préparation. « Nous regardons si l’exemple lyonnais est transposable au Havre », commente Gilles Pierre. A terme, 50 km de pistes sécurisées en site propre sont prévues.
