Les végétaux apparaissent d’autant plus vivants que le vent, les courants d’air ou une légère brise les font bouger, frémir, onduler. Cette animation donne de la vie aux massifs et aux autres compositions végétales urbaines. Une bonne raison pour ne pas s’en priver, surtout dans les espaces verts publics, leurs mouvements attirant irrésistiblement le regard des passants qui seront d’autant plus attentifs à la place du vert dans leur ville et aux efforts des espaces verts municipaux pour enjoliver leur cadre de vie.
Vagues et ondulations.
Sur les vastes étendues comme les talus exposés aux vents, les massifs implantés au cœur ou en bordure des grandes pelouses, les ronds-points infranchissables…, jouez le moutonnement. Avec le vent, la végétation ondule, un peu comme la surface de la mer, à peine ridée par la risée. Juxtaposez des espèces à la silhouette en coussin plus ou moins régulier comme les lavandes dont les épis, aux tiges souples, surplombent le feuillage. Les lavandes papillons ‘Tiara’ (bleu et ivoire) et ‘Passionne’ (rose) aux épis terminés par deux « voiles » font particulièrement de l’effet dans ces situations. Même résultat avec les verge d’or nain (à peine 30 cm) ‘Little Lemon’, les coréopsis ‘Flying Saucers’ ou ‘Full Moon’ ou les carex ‘Ice Ballet’ et ‘Ice Cream’. PLus les feuillages sont argentés, plus les ondulations sont accentuées chaque feuille, selon son orientation, captant différemment la lumière, ajoutant ainsi du relief à l’ensemble.
Ça « balance » pas mal…
Avec des plantes plus élancées, l’animation sera d’autant plus spectaculaire, avec des tiges qui se balancent parfois fortement, mais sans rompre tel le roseau… Comme celui de Chine, que l’on appelle aussi « Miscanthus ». Sachez également que les graminées et leurs épis bien dégagés au-dessus de leur feuillage sont les meilleures candidates pour mettre le jardin en mouvement : épis plumeux des pennisetums, panache des stipas et des miscanthus…
Ça scintille dans le soleil.
Quand elles sont panachées comme par exemple le miscanthus ‘Pagel’s Pride’, elles ajoutent même une sensation de scintillement dans le soleil. Cette impression n’est cependant pas le propre des seules graminées mais de tous les feuillages les plus diversement panachés, la palme revenant sans aucun doute au saule tricolore (‘Hakuro Nishiki’) et plus particulièrement à sa nouvelle variante, encore plus éclaboussée de rose et d’ivoire : ‘Flamingo’. Il faut en effet savoir que plus les branches sont longues, souples et jeunes, comme celles des buddleias que l’on entretient comme des vivaces avec une coupe radicale au printemps, plus cette impression aura des chances d’être forte. Vous pourrez également obtenir un effet similaire avec les feuillages à revers gris comme ceux des trembles, des aulnes ou de certains saules.
Bien placés pour bouger.
Naturellement, le soleil mettra davantage en valeur les mouvements des végétaux, comme un coup de projecteur qui accentue les effets d’ombre et de lumière. Pour bouger au maximum, ces plantes animatrices ont besoin d’être dans le vent et de dominer la situation. Vous les choisirez donc un peu plus hautes que leurs voisines. Ne les engoncez pas en les plantant trop serrées ni même à proximité de plantes trop rigides comme les rosiers. En revanche l’association topiaires - plantes dansantes est particulièrement esthétique. Enfin, évitez les mélanges en regroupant les plantes mobiles : elle feront davantage d’effet en touffes éparpillées sur l’ensemble du massif. Et s’il est de taille modeste, une seule touffe suffira pour lui donner de la vie ! -
