Beau début d’été pour Spie Batignolles qui vient d’obtenir pour plus de 100 millions d’euros la rénovation d’une partie de la gare Saint-Lazare à Paris en AOT (autorisation d’occupation temporaire). Un contrat qui couronne un très bon premier semestre. A fin juin, plus d’un milliard d’euros de commandes a été pris. Le chiffre d’affaires devrait croître de 22 % pour atteindre 1,8 milliard en 2008.
Quatre entités
Suite au départ de François-Xavier Anscutter, directeur général, une nouvelle organisation a été mise en place par François-Xavier Clédat, P-DG du groupe. Laurent Grall a été nommé directeur général délégué en charge des activités opérationnelles et Jean-Charles Robin est devenu directeur général délégué en charge de l’administration-finances et de la stratégie. En parallèle, le groupe a structuré ses activités autour de quatre entités : Spie Batignolles Construction, Spie Batignolles TP, une direction « énergie et aménagement » et une direction « développement ». Depuis que Spie Batignolles a quitté le groupe Amec en 2003, François-Xavier Clédat développe un modèle d’entreprise original et s’applique à créer des synergies entre métiers. Le P-DG du groupe aime aller où on ne l’attend pas : « Peu s’attendaient à ce que nous nous portions acquéreur du groupe SPR. » Si la politique de marques développée par Spie Batignolles laissait sceptiques ceux qui y voyaient le mariage forcé du marketing et de la construction, force est de constater que le concept a séduit. 180 projets ont été menés en « Concertance » depuis le lancement de la marque, soit un peu plus d’un milliard d’euros de prise de commandes. Avec des marges améliorées.
Aujourd’hui, le numéro 7 du BTP français veut étendre son champ d’action, en amont (financement) et en aval (maintenance). « Nous avons fait la démonstration de notre capacité à obtenir des concessions dans les parkings, dans les équipements nautiques de loisirs et récemment dans les infrastructures avec la signature du contrat de l’A88 Falaise-Sées au côté du groupe NGE. » C’est donc sans complexes que le groupe aborde les PPP.
Se dirige-t-on vers une augmentation de capital pour Spie Batignolles ? « Nous n’en avons pas besoin, répond François-Xavier Clédat. Pour l’heure, ledit capital est en grande partie dans les mains des salariés du groupe. » 75 % reviennent à 200 cadres dirigeants, 7 % font l’objet d’un PEG (plan d’épargne groupe), les 18 % restants appartenant à l’établissement financier Barclays Private Equity France. Une mise en bourse de Spie Batignolles n’est donc pas à l’ordre du jour.
