Bourg-en-Bresse a décidé de « repenser » son plan d'occupation des sols (POS), avec pour objectif de redonner une certaine cohérence à la ville. « Nous devons mieux mixer les différentes fonctions - commerce, habitat -, structurer les quartiers et éviter un développement en tache d'huile », commente Michel Fontaine, adjoint à l'urbanisme.
Les trois mots clés : mixité, centralité et proximité
Une révision estivale partielle est d'ores et déjà applicable afin d'affirmer le plus rapidement possible quelques principes forts de cette démarche à conclure en juin prochain avec la réalisation de la révision totale du POS qui s'articule autour de trois mots clés : mixité, centralité et proximité. Il s'agit de « recoudre » les différents secteurs de la ville, de prévoir un retour du logement en centre-ville et d'affirmer la vocation d'une gare et d'une université de centre-ville. « Autre idée forte, la volonté d'asseoir le rôle de ville-centre de Bourg-en-Bresse à l'échelle de l'agglomération. »
Pour affirmer cette mixité de la partie centrale de la ville, une partie du POS est appliquée par anticipation depuis l'été dernier. Elle concerne un secteur qui comprend le centre-ville et, en périphérie, les zones d'habitat, de commerce, de service, d'artisanat et d'industrie propres, soit un quart de la superficie totale de la commune. « Déjà urbanisé, ce secteur dispose d'équipements qui peuvent accueillir à court terme de nouvelles constructions et/ou de nouvelles vocations. »
Le pari du développement de Bourg-en-Bresse passe par le renforcement des boulevards urbains et de trois secteurs clairement identifiés pour une future urbanisation (Sardières, entre les routes de Jasseron et Ceyzériat et entre les routes de Ceyzériat et Pont-d'Ain) et par un retour de l'attractivité de la ville avec une meilleure accessibilité.
Plus ponctuellement, ce pari est porté par de grands dossiers : la gare multimodale de centre-ville, l'université de centre-ville (à implanter à l'emplacement de la caserne Aubry ou de l'ancien bâtiment de la Charité), la mise en place d'un plan local d'habitat, le plan d'aménagement de zones économiques privilégiées (Belouses, Granges-Bardes, RN75). Du projet urbain au projet d'agglomération, il n'y a qu'une réflexion que la ville de Bourg-en-Bresse a engagée aux côtés des autres communes de l'agglomération : l'axe Bourg-en-Bresse - Ambérieu - plaine de l'Ain paraît, au final, le plus porteur en termes de développement.
DEROULEMENT DES OPERATIONS
Mars 1996 : arrêté constitutif du groupe de travail.
Juin 1996 : première commission plénière du conseil municipal.
Juillet 1997 : application anticipée du POS.
23 octobre 1997 : séance publique.
Avril-mai 1998 : concertation publique.
Juin 1998 : révision du POS.