Bordeaux Le nouveau pont ferroviaire entre en service

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PHOTO - SO bordeau.eps

Le premier train a emprunté, dimanche 11 mai, le nouveau pont de Bordeaux, sixième franchissement de la Garonne dans l’agglomération. Il s’agit du plus important chantier ferroviaire urbain – hors TGV – de France : constitué d’un viaduc mixte en béton et métal (467 m de long x 22 m L), « sa réalisation a mobilisé 21 000 m3 de béton et 7 950 tonnes d’acier, autant que la Tour Eiffel », rappelle Bruno de Monvallier, directeur régional de Réseau ferré de France, maître d’ouvrage.

RFF avait confié à Eiffage TP le marché de conception-réalisation. Le pont est constitué de six travées métalliques, de 77 m de portée, supportées par cinq piles en rivière (« Le Moniteur » n° 5430 p. 34), totalisant 14 500 boulons et 65 t de soudure, un tablier de 8 400 m2 et 20 000 t d’enrochements !

A peine 28 mois pour cette première phase de travaux, commencée fin 2005, qui a permis de basculer le trafic des trains sur deux voies. Un record, d’autant que Eiffage a dû faire face à des difficultés d’approvisionnement du chantier : les barges fluviales ne pouvaient pas passer sous le pont de Pierre, situé en aval. Il a fallu redimensionner les tronçons métalliques (jusqu’à 1 200 t par convoi !) pour passer au gabarit de l’ancien pont.

Maillon central pour l’arrivée du TGV

Le pont sera ensuite équipé de deux voies supplémentaires, portant sa capacité à quatre voies, indispensables pour augmenter le trafic et préparer l’arrivée du TGV fin 2015, qui mettra Bordeaux à 2 h 10 de Paris. L’achèvement des travaux est prévu pour janvier 2010, ce qui permettra de faire enfin sauter le « bouchon ferroviaire » de Bordeaux : « L’histoire a fait qu’il y a un nœud ferroviaire à la croisée des grands axes se concentrant à la traversée du fleuve, sur l’ancienne passerelle qui est à bout de souffle », explique Hubert du Mesnil, président de RFF. Faire passer la totalité du parcours à quatre voies représente une dizaine d’autres réalisations : créations de deux voies supplémentaires entre la gare Saint-Jean et Cenon, d’un viaduc, de voies pour les TER, d’écrans acoustiques ; allonger des quais…

Un projet global qui représente près de 500 millions d’euros cofinancés par RFF (33,5 %), l’Etat (22,5 %), la région Aquitaine (18 %), l’Europe (10 %), la CUB (9,5 %) et le département de la Gironde (6,5 %).

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