LE LAURÉAT
Le projet affirme l’horizontalité et la continuité de lecture avec les viaducs d’accès par un profil en long le plus fin possible. Le passage visuel du vocabulaire des estacades au viaduc se fera par superpositions progressives des équipements de rives et des structures. Les piles sont de géométrie simple afin de soutenir légèrement le tablier, de « l’asseoir » sur l’eau. L’ouvrage sera intégré dans la continuité des ponts bordelais sur la Garonne. Entouré de projets en cours de définition, il accompagne les mutations sans multiplications d’effets, de matières, de formes. Elancé, intégré, il se veut le lien structurant d’un paysage aujourd’hui encore un peu flou.
Opération : conception-réalisation pour la construction d’un pont ferroviaire sur la Garonne, ouvrage destiné à supprimer, à l’horizon 2009, le bouchon ferroviaire de Bordeaux dans la perspective de l’arrivée du TGV Sud Europe Atlantique.
Maître d’ouvrage : Réseau ferré de France (RFF).
Dimensions : 467 m de longueur totale ; 25 m de largeur du tablier ; 6 travées.
Type d’ouvrage : pont à tablier mixte, caissons métalliques, piles en béton.
Equipe lauréate : Eiffage TP, entreprise mandataire (Neuilly-sur-Marne) ; SNCF, direction de l’ingénierie (IGOA), BET (Paris) ; Bureau d’Etudes Greisch (BEG), bureau d’études (Liège) ; Jean-Pierre Duval, architecte (Nîmes) ; Jean de Giacinto, architecte (Bordeaux) ; Spie Fondations, entreprise (Cergy) ; Eiffel, entreprise (Colombes).
LES AUTRES PROJETS
Le projet s’appuie tout à la fois sur le progrès technologique et sur l’attention urbaine. Afin de ne pas obérer les vues, il concentre une superstructure faite de grands arcs au centre de l’ouvrage et comporte deux tabliers portés par une structure centrale unique. Ce dispositif structurel est complété latéralement d’arcs disposés sous le tablier. Les arcs de la superstructure marquent le paysage discrètement et ceux de l’infrastructure installent le pont en urbanité.
Type d’ouvrage : pont en acier, piles en béton.
Equipe : GTM Génie civil et services, entreprise (Mérignac) ; Joseph Paris, entreprise (Nantes) ; Victor Buyck Steel Construction, entreprise (Eeklo-Belgique) ; Fayat, entreprise (Bordeaux) ; Marc Mimram, architecte et ingénieur (Paris) ; Jean Muller International, ingénieur (Guyancourt).
Le projet est un seul pont à trois poutres, identiques sur toute la longueur. Sa structure métallique rappelle le Pont d’Eiffel tout en renouvelant la conception de ce type d’ouvrage. Il met en œuvre une succession d’arc, expression de la haute technologie moderne. Une esthétique de forme tubulaire joue entre les arcs et les piles. Le projet tranche avec les viaducs d’accès existants ; seule continuité, une corniche métallique de même couleur.
Type d’ouvrage : combinaison du bow-string et du pont poutre à treillis latéral ; charpente et pieux en acier, hourdis, piles-culées et chevêtre en béton.
Equipe : Campenon Bernard TP, entreprise mandataire (Rungis) ; Dodin, entreprise (Toulouse) ; EMCC, entreprise (Rungis) ; Sogea Sud-Ouest, entreprise (Toulouse) ; Costruzioni Cimolai Armando, entreprise (Pordenone-Italie) ; Arcadis ESG, ingénieur (Sèvres) ; Alain Spielmann, architecte (Paris).
Le projet vient en échange d’un ouvrage existant portant une grande signature. Il revendique son caractère ferroviaire. Son premier objectif est de privilégier le paysage bordelais et d’en donner une vue exceptionnelle aux voyageurs dans les trains. Dans le paysage de la ville, il ne crée pas de masque transversal et s’inscrit dans la cadence des autres ouvrages de la ville. Un tablier fin et linéaire et des superstructures dépouillées et sans ajouts le caractérisent.
Le projet propose une mise en place formelle qui exprime la technique en limitant la matière. L’innovation réside dans l’imbrication des différents volumes métalliques et dans leur articulation mécanique. L’idée d’un monotablier à quatre voies est un acte volontaire qui limite l’empilement des structures porteuses. Les poutres en relevé créent le mouvement général. Les appuis sont comme des « coques » qui portent l’ouvrage. Les quatre pieux sur lesquels les chevêtres sont posés sont ceux qui servent aux fondations.
Type d’ouvrage : viaduc en acier, piles en béton (solution de base) ; viaduc béton (variante).
Equipe : Razel, entreprise mandataire (Orsay) ; Bilfinger Berger, entreprise (Orsay) ; ETPO, entreprise (Paris) ; Ingérop, ingénieur (Courbevoie) ; J. Richard-Ducros, entreprise construction métallique (Paris) ; Pierre-Guillaume Dezeuze & Frédéric Zirk et Atelier Méridional Joël Nissou, architectes (Toulouse).
Type d’ouvrage : pont métallique.
Equipe : Bouygues TP, entreprise mandataire (Saint-Quentin-en-Yvelines) ; DV Construction, entreprise (Mérignac) ; Baudin-Châteauneuf, entreprise (Châteauneuf-sur-Loire) ; Presspali France, entreprise fondations (Paris) ; Systra, ingénieur (Paris) ; Strates, Vincent Berlottier, architectes (Lyon).








