Pour ce troisième mandat, le maire investit les quartiers, veut construire durable et rendre la ville plus accessible.
En matière d’habitat, l’équipe Juppé prévoit de construire 3 500 logements locatifs sociaux sur six ans, en priorité dans les nouveaux quartiers (au nord, les Berges du Lac et les bassins à flot, au sud autour de la gare Saint-Jean, et sur la rive droite avec Bastide, la Bénauge), « mais en gardant le double souci de la mixité sociale, avec de l’accession et du locatif privé, et de la mixité fonctionnelle. C’est le cas à Bastide où logements et activités se développent conjointement », expliquait le maire, alors candidat, aux architectes visitant les dernières réalisations de ce nouveau quartier emblématique.
Alain Juppé n’oublie pas les plus précaires (maisons relais), ni les étudiants, pour lesquels il soutient la construction de logements sociaux adaptés (T1-T2, colocation).
Dans les politiques sociales, plusieurs mesures devront avoir un impact en termes de construction : réaliser de nouveaux équipements sportifs (Saint-Michel, Chartrons, Caudéran, Armagnac…), moderniser les résidences pour personnes âgées, rénover et construire des crèches et des écoles primaires, préparer la construction de trois collèges sur les quartiers nord, Bastide et Belcier, et rénover les collèges Cheverus, Aliénor-d’Aquitaine et Cassignol.
Ecoquartiers. Une des priorités du maire consistera à « construire autrement ». Dans le neuf, les programmes passant par la mairie devront respecter strictement les normes de consommation d’énergie. « On incitera les bailleurs sociaux à rechercher des économies d’énergie et d’eau pour alléger les charges des locataires. » La municipalité a déjà lancé les études préalables de deux nouveaux écoquartiers sur les Berges-du-Lac (avec Bouygues) et sur Bastide-Niel.
Enfin, pour beaucoup de projets majeurs, le calendrier dépendra de l’engagement et de la capacité de négociation de la nouvelle équipe auprès de ses principaux partenaires publics (Etat, RFF, conseil régional, CUB, conseil général). Ainsi, si les lignes TGV Poitiers/Angoulême/Bordeaux et leurs prolongements vers l’Espagne et vers Toulouse sont bien avancés, le projet de Zénith est dans les mains de la CUB, qui opte pour un emplacement à Floirac ; celui du pont Bacalan-Bastide également, alors qu’il fait l’objet d’une polémique parce qu’il pourrait remettre en question le classement de la ville par l’Unesco au Patrimoine de l’Humanité.
Autant de projets qui déterminent aussi la crédibilité de Bordeaux, candidate, comme Toulouse et Lyon, au titre de Capitale européenne de la culture en 2013.
