A tant voir le bois devenir le parement dernier cri des constructions urbaines, on en oublierait son usage ancestral tout terrain : le bois brut des palissades et des pontons, le bois solide des étables, le bois lavé à grande eau des planchers d'écoles et de bistros. Ce bois qui résiste aux chocs, moins fragile aux brûlures de cigarettes qu'un linoléum, lavable au Karcher, protégé des graffitis par des produits à garantie décennale, est susceptible d'être utilisé pour des conditions d'exploitations intenses telles que marchés, centres équestres, passerelles et bâtiments agricoles présentés dans ce dossier. Ce bois mis en oeuvre pour résister à un usage intensif renoue avec la vigueur architecturale des bâtiments anciens.
La gamme des produits disponibles pour les revêtements, garde-corps, portes ou pare-bottes soumis à de fortes sollicitations s'est étendue : aux bois massifs et aux contreplaqués d'extérieurs classiques s'ajoutent des produits tels que le Lamibois (contreplaqué de bois déroulé, en panneaux de 1,80 X 25m), utilisé brut en parement et couverture dans les bâtiments agricoles. Les panneaux autrichiens Binder Holz (contreplaqué trois plis en mélèze ou douglas massif) font une percée outre-Rhin.
La pérennité des ouvrages en bois dépend, selon Jean-Yves Rio, du Comité national pour le développement du bois, de trois paramètres indissociables : le choix de l'essence, la conception des détails et la mise en oeuvre. Pour les platelages notamment, l'essence choisie est déterminante : courbatil et ipé pour des trafics très intenses ; chêne, châtaignier, acacia ou bangkiraï pour les grands trafics ; pins et douglas, traités en classe 3 ou 4, pour les petits trafics comme les jardins publics. La glissance des sols en bois, objet de nombreux débats, sera limitée, selon la dureté des essences, par un sablage, un rainurage ou des bandes de résine rapportées. Quant à la conception des détails, il faudra en particulier éviter les « pièges à eau » et préférer les fixations en inox.
Reste que l'aspect gris que prend le bois brut est souvent mal ressenti en France, alors qu'il est apprécié en Allemagne et au Japon. On applique alors des lasures ou un badigeon au rouge de falun, à refaire tous les 5 à 10 ans selon leur épaisseur et l'exposition de la paroi. Avec l'application de carbonyle (à base de goudron), voire d'huile de vidange comme le font les paysans, on peut compter sur une tenue dans le temps de près de trente ans, si on accepte que le noir s'altère légèrement.
Rendez-vous :
Carrefour international du bois
La 7e édition du salon d'affaires dédiée exclusivement au bois se tiendra au parc des expositions de la Beaujoire à Nantes, les 29, 30 et 31 mai prochains.
Au programme : 400 exposants, des stands collectifs régionaux et étrangers; de nombreux temps forts tels que le premier congrès des innovations technologiques et des nouveaux marchés ; des conférences sur les marchés, l'écocertification, les innovations et tendances, les perspectives, l'état économique des industries du bois ; et la présence d'un club affaires internationales...
Renseignements sur Internet : www.timbershow.com
Journée technique de l'Institut de la charpente et de la construction bois
Une formation est proposée le 14 juin à l'école supérieure du bois, à Nantes, sur le thème "L'utilisation des composants industrialisés dans la construction bois". Cette formation s'adresse aux maîtres d'ouvrage, architectes, artisans...
Renseignements : tél : 02.41.88.64.97; E-mail : iccb@telematics.fr
Salon maison bois
La 4e édition du Salon maison bois se déroulera du 4 au 7 octobre 2002 dans le parc des expositions d'Angers. Sont attendus 140 exposants (dont près d'un tiers d'étrangers), présentant un large panorama des solutions constructives pour l'habitat en bois. Site Internet : www.salon-maison-bois.com