"Les Franciliens ont sanctionné la démarche de l'Etat, à la fois technocratique, hyper-centralisée, et peu respectueuse de la légitimité des élus locaux", a déclaré Bertrand Delanoë à l'AFP. "Le choix exprimé par le suffrage universel devrait, en toute logique, entraîner le retrait du projet de loi actuel sur le Grand Paris. Son contenu doit être reconsidéré dans le sens d'une vraie logique partenariale", a-t-il ajouté en citant Paris Métropole, créé "avec la Région et plus d'une centaine de collectivités".
Bertrand Delanoë veut "faire grandir cette instance en accueillant de nouveaux partenaires de toute sensibilité et faire évoluer le statut de ce syndicat, avec des modes de coopération souples, sur le modèle allemand des IBA: traitement ciblé des dossiers, sur un périmètre donné, avec des instruments adaptés et limités dans le temps" a-t-il déclaré.
Le maire de Paris a reconnu avoir accueilli positivement l'état d'esprit ouvert que Nicolas Sarkozy avait manifesté en reconnaissant le rôle des élus locaux et de Paris Métropole mais il constate un "décalage saisissant entre les engagements et la réalité". "L'Etat prétend concevoir, imposer et dessaisir les collectivités de toute capacité à écrire leur avenir. C'est inacceptable" a-t-il ajouté.
Enfin, Bertrand Delanoë ne revient pas sur les "projets remarquables" présentés lors de la consultation, ainsi que sur l'Atelier du Grand Paris. "L'Atelier du Grand Paris doit exister pour 'métropoliser' les projets. Mais en aucun cas, devenir le bras armé de l'Etat qui définirait à la place des élus la stratégie urbaine adaptée.