Alors que le centre de tri du complexe technique de l'environnement baptisé « Astria » est opérationnel depuis avril 1997, son autre composante, l'usine d'incinération fonctionnant sur le principe de la récupération d'énergie, sera livrée début juillet. Elle commencera à recevoir des ordures à la mi-juillet.
Les travaux ont été menés par la SA Astria, composée à 74,5 % par Novergie et à 25,5 % par Scet Environnement dans le cadre d'un bail emphytéotique de vingt-quatre ans signé avec la CUB.
Flobail intervient en tant que « crédit-bailleur ». Cette usine située non loin de la station d'épuration Clos de Hilde et à proximité de la Garonne ne puisera pas d'eau dans le milieu naturel. En fait, un piquage sera effectué sur l'émissaire rejetant en Garonne les eaux usées urbaines de Clos de Hilde. Ces eaux traitées aux ultraviolets seront utilisées dans le process et l'arrosage. Les quantités disponibles seront largement suffisantes : Clos de Hilde produit 36 000 m3/j alors que les prélèvements d'Astria seront de l'ordre de 50 m3/h.
Les eaux de toitures seront aussi collectées. Ainsi, les besoins en eaux industrielles seront totalement couverts.
D'un autre côté, toutes les eaux utilisées sur le site sont recyclées. « Les eaux ont au moins deux vies chez nous », commente Michel Gary, patron d'affaires d'Astria. En ce qui concerne le dispositif d'incinération à proprement parler, il reste classique. Mais un emplacement a été réservé pour installer une torche à plasma si les essais en cours à l'usine de Cenon sont concluants. Cette torche permettra de vitrifier les cendres, tandis qu'il est prévu de créer, sur un site différent, un centre de valorisation des mâchefers. Les produits ainsi obtenus serviront à la construction des chaussées. Toute une approche qui a généré des surcoûts non négligeables !
FICHE TECHNIQUE
Coût des travaux : 620 millions de francs.
Durée du chantier : vingt-quatre mois.
Capacité du centre de tri : 30 000 t.
Capacité de l'usine d'incinération : 255 000 t.
Equipement de l'usine d'incinération : trois fours d'une capacité unitaire de 11 t/h.
Récupération de la vapeur d'eau à 360 °C sous une pression de 46 bar.
Autoconsommation d'électricité : 10 à 15 % de la production.
Vente du reste à EDF sous une tension de 63 000 V qui pourra passer à 90 000 V.
