Comme pour signifier l'importance de l'enjeu et rappeler l'engagement du président de la République à faire du Grand Paris maritime une priorité nationale, trois ministres avaient fait le déplacement pour cette réunion de travail. C'est donc accompagné de deux de ses secrétaires d'Etat - Dominique Bussereau, chargé des Transports et Benoist Apparu, chargé du Logement et de l'Urbanisme - que Jean-Louis Borloo est venu exposer les grandes lignes de sa méthode.
Jean-Louis Borloo a d'abord tenté de rassurer les élus en rappelant que "ce grand espace exceptionnel" était une "priorité nationale" pour le chef de l'Etat tout en reconnaissant que ce ne l'avait pas été ces 30 dernières années, à la différence de Lyon, Marseille ou Lille".
Ces trois métropoles régionales sont toutes reliées à la capitale par le TGV, aussi le ministre, comme les élus locaux, souhaite mettre Le Havre à 1h15 Paris avec une ligne à grande vitesse. "Pour cela, il y a une étape prioritaire qui est la liaison Paris-Mantes, mais cette liaison doit se faire dans un projet global" a indiqué Jean-Louis Borloo en rappelant que Jean-Pierre Duport a été désigné par Dominique Bussereau pour mener le débat public sur le TGV normand. "Ce débat public aura lieu en juin 2011" s'est engagé le ministre d'Etat.
D'ici septembre, Jean-Louis Borloo - fidèle à sa méthode qui a réussi pour le Grenelle ou la RT 2012 - veut lister tout les points d'accord et fixer un calendrier. "La seule façon de rendre irréversible ces projets est signer un pacte de confiance devant la population avec un calendrier et une méthode" a-t-il annoncé. Dans ce texte "d'une ou deux pages", les signataires devraient également s'engager une desserte fret pour le port du Havre, la modernisation et l'électrification de la ligne Gisors-Serqueux et le contournement autoroutier de Rouen. A suivre.