C'est plutôt une bonne nouvelle pour les TPE du bâtiment. D'une part, l'activité au 2ème trimestre connaît une hausse de 2,5%, confirmant ainsi la reprise amorcée au 1er trimestre (+1,5 %). D'autre part, l'augmentation de l'activité est aujourd'hui autant portée par le neuf que par l'entretien-amélioration, secteur qui s'est bien redressé. Selon les chiffres de la Capeb publiés le 19 juillet, l'activité construction neuve des artisans se stabilise à +3 %, alors que la rénovation connaît un sursaut de +2%.
La Capeb note également que si cette hausse est la plus forte enregistrée depuis 2007, « il n'en reste pas moins vrai qu'après deux années de crise, l'activité globale du secteur est revenue au niveau du début des années 2000 ». « Nos 380 000 entreprises artisanales ont traversé une longue période de vaches maigres ces deux dernières années. Nous accueillons ces premiers signes de croissance avec satisfaction mais aussi avec une certaine prudence. Cette amorce de reprise est pour nous le résultat de nos efforts de défense et de développement des dispositifs tels que l'ECO- PTZ et le maintien de la TVA à 5,5 % », a expliqué Patrick Liébus, Président de l'organisation.
Reste que, la trésorerie des entreprises artisanales, même si elle commence à s'améliorer, reste un sujet de forte préoccupation, comme l'emploi qui ne devrait voir les effets positifs de la reprise qu'en 2012. Le spectre de la crise étant encore très présent, seuls 10 % des chefs d'entreprise envisagent de recruter au 2e semestre 2011.
Quant aux écarts d'évolution entre les différents corps de métiers, ils ont tendance à se réduire. Ils convergent désormais vers un rythme d'activité plus uniforme qui oscille entre +1,5 % (menuisiers et serruriers) et +2,5 % (peintres, plâtriers, aménagement et décoration). La croissance des autres professions (maçons, électriciens et couvreurs, plombiers-chauffagistes) s'établit à +2 %.
Forte de ce regain d'activité, la Capeb revoit ses prévisions à la hausse pour 2011 et table désormais sur une prévision de croissance de 2,9 %, contre 2,5 % annoncés en début d'année.



