Arc Atlantique Européen: l'Euskadi et l'Aquitaine misent sur le transport

Les 31 régions de l'Arc Atlantique, qui s'étend de l'Ecosse au Portugal, ont rappelé jeudi et vendredi lors de leur assemblée générale à Bilbao, l'importance de leurs projets, notamment en matière de transport maritime, pour le développement harmonieux d'une Europe élargie à 25 pays.

Les travaux de l'assemblée générale de la commission Arc Atlantique ont essentiellement porté sur le transport, avec le projet d'autoroutes de la mer (transport de camions par voie maritime) et la sécurité maritime, sujet sensible à Bilbao, dans un Pays basque espagnol gravement touché par la catastrophe du Prestige.

Le président de la commission Arc Atlantique, Alain Rousset, président de la région Aquitaine, reconduit dans ses fonctions vendredi, a souligné que les "régions périphériques" européennes comme la façade atlantique devaient être soutenues par Bruxelles, pour devenir "plus attractives".

"C'est un défi politique", a estimé M. Rousset, selon lequel, après l'abstention record aux européennes, "nous devons donner un visage plus démocratique à l'Europe".

"L'Europe, c'est notre futur", a souligné pour sa part Juan Jose Ibarretxe, chef de l'exécutif d'Euskadi, tandis que Mikel Landabaso, administrateur de la Commission européenne, soulignait que "le développement des politiques régionales était au coeur de la construction européenne". La région Aquitaine et l'Euskadi (Communauté autonome basque espagnole) sont particulièrement concernées par le projet des autoroutes de la mer qu'elles ont soutenu ensemble, confrontées qu'elles sont au passage quotidien de 7 000 à 8 000 camions au poste-frontière franco-espagnol de Biriatou. "Nous savons réaliser les équipements d'accessibilité des poids-lourds aux bateaux, et nous pouvons dans les deux ans sortir 1 000 à 2 000 camions du trafic routier sur la RN 10 (entre Bordeaux et la frontière franco-espagnole, ndlr)", a assuré M. Rousset.

"Nous souhaitons amorcer le démarrage de cette autoroute de la mer entre nos deux régions, mais aussi aller au-delà, vers les Asturies, la Galice et les îles britanniques", a-t-il ajouté.

Dans ce but, la Commission Arc Atlantique a demandé vendredi "aux instances communautaires d'assigner réellement aux autoroutes de la mer les moyens financiers nécessaires à leur réalisation".

En matière de sécurité maritime, M. Rousset a souligné que les régions n'avaient pas de pouvoir de décision pour les mesures d'importance comme la création de ports-refuges, qui relèvent des Etats et "risquent de prendre un certain temps". Toutefois, il a souligné des "avancées" comme l'interdiction par l'UE des navires à simple coque ou le renforcement du contrôles des navires, avant d'appeler à la mise en place de "garde-côtes européens".

La commission Arc Atlantique est l'une des sept commissions géographiques de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes. Cette dernière associe 149 régions membres issues de 27 pays membres et non membres de l'Union Européenne.

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