Antibes : le secteur des Combes se transformera en parc habité

Plus qu'une opération immobilière, le renouvellement urbain des Combes, à l'entrée nord d'Antibes (Alpes-Maritimes), constitue la traduction de la stratégie de la Ville de préserver la qualité de vie des habitants en augmentant de manière significative les espaces verts, confortant ainsi son image de ville-jardin et limitant l'artificialisation. Titulaire du contrat de concession signé le 12 octobre, Eiffage Aménagement aura ainsi la tâche de rendre perméable près de 80 % de l'emprise de 3,4 ha dans ce secteur périurbain, situé au sud d'un pôle commercial. « L'idée est de créer un quartier résilient qui s'adapte, à toutes les échelles, au changement climatique. Dans une logique de parc habité, les bâtiments bioclimatiques seront immergés dans le grand paysage qui dicte leur implantation. Les voitures n'entreront pas dans le quartier, elles seront reléguées à sa périphérie », précise l'architecte Adrien Lambert, maître d'œuvre du projet.

Coulée verte. Au sommet de la colline, cinq immeubles en R + 3 et R + 4 (8 600 m2 SP) offriront une vue dégagée à 135 logements (40 % locatifs sociaux, 10 % en accession maîtrisée et 50 % en accession libre). En contrebas, une construction de plain-pied (environ 900 m2 SP) accueillera une crèche de 70 berceaux. Entre les deux, une coulée verte s'étirera d'est en ouest, le long du vallon Laval. Plantée d'essences méditerranéennes, cette « rivière sèche » servira de zone d'expansion aux crues dans une zone soumise aux risques d'inondations et de ruissellement. Des noues paysagères régulatrices des débits, des forages d'infiltration, un ouvrage de stockage des eaux d'orage, la récupération des eaux pluviales en toiture et la réutilisation des eaux usées pour arroser le parc compléteront le dispositif. Végétalisées, les toitures accueilleront des panneaux solaires photovoltaïques pour l'eau chaude sanitaire.

Traversants, les logements seront ventilés naturellement grâce, notamment, à des ouvrants situés au-dessus des fenêtres et des portes. Par ailleurs, ils se prolongeront côté sud par des balcons de 2,50 m de profondeur. En termes de matériaux seront mis en œuvre, entre autres, des structures mixtes béton/bois et des panneaux en terre pilée issue du site.

En attendant les premiers coups de pioche, Eiffage doit encore maîtriser 10 % du foncier privé restant. « Au titre de la concession et d'un projet urbain partenarial original, nous réaliserons les équipements et espaces publics pour le compte de la commune qui contribuera à leur financement à hauteur de 5 M€ », précise Philippe Bertucci, directeur opérationnel chez Eiffage Aménagement.