Depuis la fin juin, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) de Sophia teste une pile à combustible troisième génération installée par Gaz de France. Il s'agit d'une pile à membrane échangeuse de protons, technologie basse température utilisant l'énergie chimique de l'hydrogène et de l'oxygène pour produire chaleur et électricité. Fabriquée par la société américaine HPower, elle fonctionne au gaz naturel. D'une puissance maximale de 4 kW électrique et d'une puissance thermique de 5,6 kW, ce type de pile doit alimenter de petits bâtiments tertiaires.
Pour GDF, cette expérience, qui doit durer deux ans et permettra d'observer en situation réelle le fonctionnement de ces prototypes, vise à favoriser l'émergence d'un mode de production d'énergie décentralisé avec, en vue, l'équipement des maisons individuelles, par exemple, grâce à des produits standardisés. Principaux obstacles restant à surmonter : les coûts du produit, sa durée de vie, sa fiabilité, qui doivent être améliorés.
Quatre autres sites en France testent ce type de pile à combustible. L'opération est cofinancée par l'Ademe, avec le soutien des collectivités locales et le concours du CSTB (chargé du suivi des expériences) et de l'Ecole des mines de Paris. Budget total : 2,4 millions d'euros. GDF, avec EDF, a installé en janvier 2000 à Chelles une pile à acide phosphorique (PAFC) alimentant sans problème en chaleur et électricité 200 logements. Une première en France pour cette technologie.R. M.
PHOTO : La pile à membrane échangeuse de protons, une technologie basse température utilisant l'énergie chimique de l'hydrogène et de l'oxygène pour produire chaleur et électricité.