Les fortes pluies du début de l'été ont remis en lumière les effets délétères de l'urbanisation dans la partie amont du bassin versant des Salines, à l'est d'Ajaccio. « Dans ce secteur, l'urbanisme délirant a maltraité les sols, décapé les collines du Stiletto [où se déroule le chantier du futur hôpital, NDLR] et de la Rocade, rasé la végétation et détruit le maquis. Résultat, l'éponge végétale qui aurait pu absorber une partie de ces pluies orageuses a disparu », regrette Jean-André Miniconi, conseiller municipal (nationaliste) de l'opposition. C'est pourquoi ce dernier réclame de « geler à titre conservatoire toutes les demandes de permis de construire dans les zones à risques » et de modifier le plan local d'urbanisme pour y intégrer « la prise en charge des travaux de viabilisation par les promoteurs ».
Audit des travaux hydrauliques. De son côté, le maire (DVD) Laurent Marcangeli a demandé un audit des travaux hydrauliques réalisés dans le cadre du programme d'actions de prévention des inondations (Papi). Il veut aussi savoir si les projets immobiliers prévus ou réalisés sont conformes aux normes. « Ajaccio est une ville de cours d'eau. Des quartiers, souvent construits dans les années 1960, sont sous le niveau de la mer », analyse-t-il. Le Papi d'Ajaccio, le seul en cours en Corse, a inscrit 54 M€ de travaux hydrauliques, dont trois bassins de rétention à construire.
