La preuve de l'attractivité d'une agglomération se manifeste par le fait que le nombre de ménages qui y rentrent est supérieur au nombre de ceux qui la quittent. Précisément, les recensements de 1999 et de 2006 permettent de calculer pour chaque agglomération son solde migratoire (entrées-sorties) et donc de qualifier son degré d'attractivité.
Une fois le degré d'attractivité estimé, il reste à l'expliquer. Les chercheurs de l'Université Paris-Dauphine ont donc recherché des corrélations significatives entre le niveau d'attractivité d'une ville d'une part, et une batterie de 200 caractéristiques urbaines d'autre part.
Il en ressort que du côté attractif on trouve :
- Localisation au Sud
- Part élevée des CSP +
- Forte densité de commerces de proximité
- Forte densité hôtelière
- Forte densité de médecins spécialistes
et du côté négatif :
- Forte part des logements construits entre 1949-1974
- Part importante de locataires
- Densité importante d'établissements d'enseignement supérieur
- Grande taille (nombre d'habitants)
- Forte densité de ZEP
Dès lors, les villes les plus "attractives" ne sont pas nécessairement celles que l'on imagine.
Un palmarès à contrepied de la réalité
Ainsi, Nantes, Rennes et Lyon font partie des agglomérations dites « perdantes » du fait de leur solde migratoire négatif, alors que Perpignan, Bayonne ou Toulouse sont, avec leur solde positif, dans le groupe de tête des villes « gagnantes ». (voir tableau ci-contre)
Ensuite, l'étude met en exergue une réelle déconnexion entre l'environnement économique d'une ville et son attractivité résidentielle : la carte urbaine du dynamisme économique n'est pas la même que celle du marché résidentiel. La mobilité résidentielle n'est pas seulement guidée par le marché de l'emploi, la qualité des services de proximité jouant un rôle de plus en plus déterminant.
En troisième lieu, l'étude confirme l'attirance des ménages pour les villes du sud, tout en montrant le succès des villes de l'ouest de la France, ainsi que des villes de taille moyenne.
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